Le concept de Majorité départementale aura bien fonctionné. Au lendemain du second tour, le rapport Gauche-Droite ne sera pas modifié avec une confortable avance pour l’union PS-PCF-IDG qui devrait retrouver ses 28 sièges contre 14 aux deux groupes de Droite. Arrivé en tête à Vic-sur-Aisne, Jean-Luc Moraux peut, en effet, légitimement espérer succéder à Alain Sautillet.
Malgré tout, avec une abstention record, la poussée du Front National constitue le troisième enseignement du scrutin. Ces deux phénomènes sont, du reste, étroitement liés. Dimanche, quatre duels PS-FN sont programmés à Bohain, Château-Thierry, Anizy et Laon-Nord, où Fawaz Karimet obtient 56,15 %, mais pas 25 % des inscrits. De même, cinq duels UMP-FN marqueront le second tour sur les deux cantons de Saint-Quentin, Braine, Neufchâtel et Fère-en-Tardenois.
Dès hier soir, sur le plateau de « France 3 », face à Alain Gest (UMP), qui ne donnait aucune consigne de vote entre le Front National et les Socialistes, Jean-Jacques Thomas a appelé à la mobilisation du Front républicain et, très clairement à voter pour les candidats opposés au FN. « Même, dit-il, si à Fère-en-Tardenois, la Conseillère générale sortante n’a pas la même conception de la démocratie ».