Moins d’un électeur sur deux a voté. Le FN atteint presque le score de l’UMP, loin derrière le PS. Revivez la soirée sur Rue89.
En bref
Pour éviter les triangulaires, le gouvernement avait remonté de 10% à 12,5% des suffrages des électeurs inscrits le seuil
pour être présent au second tour. Cela n’a pas suffit à dissimuler la forte poussée du FN au premier tour des cantonales,
qui dépasse ce dimanche soir les 14%, contre 16% pour l’UMP et 25% pour le PS.
A gauche du Parti socialiste, le Front de Gauche emmené par Jean-Luc Mélenchon frôle la barre des 10% et son pari d’« un score à deux chiffres », même si le ministère de l’Intérieur s’est refusé à additionner les scores du PCF et du Parti de Gauche. Pas d’« effet Fukushima » en revanche pour Europe-Ecologie – Les Verts, qui peine à dépasser les 7%. Surtout, l’abstention s’affiche à un taux record : 55%.
Moins de triangulaires donc, mais le Front national sera très présent au second tour, dimanche prochain : 52 duels se profilent notamment entre le PS et FN. Se repose alors la question d’un front républicain pour faire barrage aux candidats frontistes.
Le nouveau secrétaire général du parti présidentiel, Jean-François Copé, a rejeté toute « alliance avec l’extrême droite », mais ne réclame pas « non plus de front républicain » ! Le PS se veut plus clair, à l’image de l’ancien premier secrétaire, François Hollande, qui a appelé à « faire barrage au FN » et à voter, le cas échéant, « pour le candidat UMP ».
« La crise libyenne sauvera peut-être Nicolas Sarkozy d’une humiliation électorale », titrait ce dimanche le Guardian. Non seulement il n’en est rien pour ces cantonales, mais en plus la formation politique du Président pyromane continue de jouer avec la flamme du Front national.
J.M.