SPÉCIAL SALON DU LIVRE DE PARIS 2011 - Présence suisse

Par Benard

Paris, samedi- une foule compacte qui coule pareille à un fleuve entre les stands, un salon bondé avec comme invitées d'honneur les lettres nordiques. Sur le stand des éditeurs suisses, je croise Jean-Michel Olivier, assis à sa table derrière sa pile de livres : “L'Amour nègre”. Assise à ses côtés, j'engage la conversation. Quelle impression ça fait d'être à Paris ? Il se sent un peu étranger, mais dans le fond il a été bien accueilli, puis il ne s'attendait pas du tout à recevoir le Prix Interallié, face à des maisons d'édition mammouth, son éditeur l'avait prévenu, il y avait  peu de chance de l'obtenir. Surprise ! Le livre est couronné.

Quant au titre, il fera couler beaucoup d'encre sous les commentaires du quotidien Libération, pour finir un internaute répond brillamment et coupe court à l'esclandre : “mieux vaut l'amour nègre que la haine blanche !” Tout est dit.

Jean-Michel Olivier est euphorique, emporté par  le flot du courant qu'induit le succès. Mondanité, conférences, voyages, des propositions originales comme la dernière pour le café Maestro Lorenzo qui invite l'auteur à écrire des nouvelles en lien avec le café.

L'écrivain reste humble, parce que la littérature nous force à le rester. Et au milieu de 2'000 écrivains au Salon, on se sent comme une goutte d'eau dans la mer, on lance sa bouteille dans cet océan et qui sait quelqu'un la trouvera peut-être.  Après avoir été vampirisé, happé par ce tourbillon, il ne reste plus qu'à reprendre le chemin de l'écriture fait d'exigence et de perfection. En écriture, on n'arrive jamais nulle part, il faut continuer à aller de l'avant, faire toujours mieux, évoluer sans cesse. C'est un peu comme l'expansion de l'univers, plus on avance, plus il s'élargit devant soi.

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