Éditeur : Grasset - Date de parution : Mars 2011 - 297 pages
Marina vient passer un mois dans un petit village de montagnes avec Marco, son fils de deux ans. Elle loue un appartement à un montagnard Manfeld. Un guide de haute montagne, un taiseux dont la fierté et le mépris envers les femmes dissimulent bien des blessures. Marina est jeune et bien sûr, elle aime Marco. Elle l’adore car il s’agit de son fils, de sa chair. Mais il s'agit aussi d'un enfant qui pleure ou qui ne veut pas dormir. Alors, quelquefois Marina s’énerve, s’emporte contre lui et le regrette. Elle a décidé de prouver au père de Marco qu’elle est une bonne mère et qu’elle peut s’occuper de son fils sans aide. Manfeld l’épie, la traque. Comme s’il voulait lui faire payer la fuite de sa mère, l’abandon de sa femme. Dans ce hameau montagneux des Dolmites à la frontière autrichienne, tout prend une autre allure. Marine qui semble si fragile est prête à tout pour ne pas montrer ses faiblesses. Un soir, Marco est blessé. Manfeld veut que Marina avoue la vérite. Vérité honteuse...Un combat s’instaure entre Marina et Manfeld. Deux êtres que la solitude commune rapproche et sépare. Duel qui se joue sans mots sans mais où les non dits voleront en éclats. Même si ce livre n’est pas parfait sur tous les points, Cristina Comencini charrie amour, culpabilité, haine, remords avec finesse. J'ai été émue, touchée par Marina : sa volonté et sa difficulté d'être mère sont très bien décrites ! Il ne s’agit pas d’un thriller mais j’ai été tenue en haleine par les deux voix intimistes qui s’alternent très habilement...