Quelque part, dans le grand paysage économique et financier mondial, une institution s’est imposée telle une hydre sur les pays en difficulté financière de la planète. La Banque mondiale, car c’est d’elle dont on parle, a encore réitéré la poursuite de la suspension d’une majeure partie de ses activités à Madagascar en attendant le retour à l’ordre constitutionnel et à la reconnaissance internationale (sic). Et pourtant, récemment, lors d’une conférence au Centre d’étude diplomatique et stratégique, Adolfo Brizzi, country Manager de la Banque mondiale, a déclaré que cette dernière est satisfaite de la gestion macroéconomique de la Grande Ile malgré la situation de crise qu’elle traverse (sic). Les économistes ne cessent pourtant de bassiner avec des chiffres qui pourraient faire tourner de l’œil, il y a de quoi pourtant si on se fie à l’assertion selon laquelle 75% du budget d’investissement à Madagascar proviennent des aides extérieures. Etrangement, cette hydre qui « prête » près de 250 millions de dollars par an débloque quand même la moitié pour des projets environnementaux et humanitaires ont bénéficié de décaissement malgré le supposé gel de financement, quel paradoxe. Il faudrait alors comprendre que les reste n’est que de la broutille ? Alors à quoi bon insister, ça fera de l’argent en moins à rendre…avec les intérêts !
La reconduction du général Camille Vital, nommé en décembre 2009 et qui a démissionné de son poste le 10 mars dernier, pour respecter la feuille de route paraphée par des partis et des groupements politiques malagasy apporterait-elle une réelle caution pour la reprise d’éventuel financement ? Si besoin de financement il y a, d’autant que sans être réellement palpable et se déclarer comme tel, l’aboutissement des grands projets miniers dans la Grande Ile s’avance subrepticement vers la phase de production d’ici peu, reste à renégocier correctement les répartitions des usufruits. Les financements extérieurs pourront alors être jetés aux oubliettes d’autant qu’on s’est forgé le caractère à gérer sans, où pour moitié, alors bientôt cette autre moitié…pschitt ! Mais au bout de l’histoire, il ne manquerait plus qu’une entité ne vienne alors se targuer d’avoir soutenu la Grande Ile dans le marasme où elle a été plongée. Il ne faut pas se leurrer : un prêteur reste un prêteur qui que puisse être le bénéficiaire du prêt, à moins que pour faire bonne figure, dans sa grande mansuétude, l’envie ne lui prenne d’effacer définitivement toutes les dettes contractées… incha’ Allah.