Jeudi dernier, je me suis rendu au Zénith de Montpellier, à l'invitation de mon amie Karine, pour voir le dernier spectacle de l'humoriste québécois, Stéphane Rousseau. Je dois avouer que je ne savais pas trop à quoi m'attendre car je connais peu cet artiste et, en outre, je ne suis pas un grand fan des one-man-shows. D'ailleurs, je ne me souviens pas de la dernière fois où j'en ai vu un.
Mais bon, c'est un Québécois, il m'avait touché dans Les Invasions Barbares, l'excellent film de Denys Arcand, en 2003 et surtout, je ne pouvais pas refuser une si gentille invitation.
Et je ne l'ai pas regretté !
Pour une fois, je vais commencer par la fin, par le sketch qu'il nous a proposé pour le rappel. Il parait que c'est un de ses classiques et surtout, il n'a pas vraiment de rapport avec le reste du spectacle, Rico :
J'étais étonné qu'un spectacle d'humour puisse remplir un Zénith au trois-quart mais je le suis moins après avoir vu ce show. Car c'était vraiment un show, à l'américaine, Stéphane Rousseau alternant sketchs, chansons et dessins, le tout dans un décor très sympa, animé par des vidéos.
Les Confessions est un spectacle autobiographique dans lequel Stéphane Rousseau raconte différents épisodes de sa vie. Il fait quelques références au Québec et prend, à certains moments un accent marqué en employant des expressions typiques de la Belle Province pour parodier certains membres de sa famille. Mais il n'en abuse pas et c'est tant mieux car il serait facile de tomber dans la caricature.
A la fin de cet extrait, sur son expérience naturiste en famille, dans ces jeunes années, vous pourrez l'entendre imiter son oncle Fernand, dans un québécois comme je l'aime :
Stéphane Rousseau traite bien sûr de son adolescence, dans les années 80, et notamment de sa période Top Gun. Jeudi, il a fait monter une spectatrice sur scène, Julie, qu'il a fait mine d'amener sur sa moto pour aller à un concert de David Bowie. Julie, n'était pas très à l'aise mais j'ai bien vu qu'à certains moments, elle faisait des guilis à l'humoriste, la coquine.
Puis Rousseau s'est métamorphosé en Bowie pour interpréter une chanson emblématique des 80's et que j'adore (et sur laquelle j'ai rédigé un article), Let's Dance :
Il nous a aussi fait une adaptation très personnelle de la chanson de sa compatriote Diane Tell, Si j'étais un homme, qu'il a transposé en Si j'étais une femme. Il nous y énumère de manière non exhaustive, mais assez conséquente tout de même, les fantasmes et désirs des hommes :
Je savais que Stéphane Rousseau était un bon chanteur mais j'ignorais qu'il était également très douée en dessin et peinture. Il a d'ailleurs exposé au Musée Québécois de culture populaire en 2008 et 2009.
Et il nous a fait une démonstration de ce talent dans un sketch sur son fils Axel, dans lequel il utilise une palette graphique pour dessiner, en direct. C'était assez bluffant.
Mais le moment le plus intense du spectacle était sans nul doute l'épisode de la mort de son père, à l'hôpital suite à un cancer. Il y décrit, avec beaucoup d'humour et d'émotion, le moment interminable de son extinction suite au débranchement de son assistance respiratoire.
Toute sa famille y est décrite et il conclut le sketch en faisant un clin d'œil aux autres proches qu'il a perdus de cette maladie (sa mère lorsqu'il avait 12 ans, sa sœur en 2009...). Le décès de son père a eu lieu en 2003, année de sortie des Invasions Barbares. Finalement, ce n'était pas complètement un rôle de composition pour lui...
Après une grosse heure et demi de spectacle, Stéphane Rousseau a quitté la scène pour y revenir quelques minutes après, déguisé en Rico. Pour terminer, il s'est payé un méga bain de foule en traversant tout le Zénith. C'était très cool et le public était ravi.
Quant à mois, j'ai passé 2 heures formidables, j'ai ri comme je n'avais pas ri depuis longtemps et cela n'a pas de prix. Merci Karine, merci Stéphane et vive le Québec !!!