Par rapport à la situation au Bahreïn ou en Libye, et à l’histoire du monde arabe, un scrutin juste et libre dans un pays aussi peuplé que l’Égypte peut réellement être qualifié d’historique.
D’après les sondages sortie des urnes, on semble se diriger vers un fort « oui », ce qui ouvrirait la voie à des élections parlementaires en été, suivi d’une élection présidentielle.
Les deux seuls partis qui appuyaient les amendements proposés, les Frères musulmans et l’ex parti de Moubarak, donnent l’impression de rester les deux forces politiques les mieux organisées. Les rebelles des semaines de protestations ayant mené à la chute du régime, soutenaient le « non », en partie par crainte de n’avoir pas assez de temps pour s’organiser d’ici aux élections. Les chefs de l’église chrétienne copte, qui représente 10% de la population égyptienne, semblent avoir été aussi contre les amendements.
Parmi les amendements proposés, on trouve un mandat présidentiel de 4 ans renouvelable une fois seulement, des garanties d’indépendance pour la justice, et de plus grandes restrictions à la déclaration d’un état d’urgence.