Le roman raconte la désagrégation d’un couple mixte, Hélène et Billy. Il vient de Martinique. Il est noir. Et musicien. Elle a une fille. Il lui fait quatre enfants. Des disputes fréquentes. Il s’écrase un peu, beaucoup. Hélène est une teigne, un être abominable. Une vraie Amy Chua. Elle le piège et le fait rétamer par la justice. Un jour Billy ne se rappelle plus pourquoi il l’a aimée. Elle est devenue la partie adverse. Tout est dit, de ce qui fut une belle histoire. Non, pas tout car il y a les gosses et la guerre de tranchées du droit de visite. C’est la bassesse ultime quand on a osé toutes les autres. Amer, fielleux, revanchard, c’est l’habituel tout-à-l’Angot. Sauf qu’elle fournit gracieusement un contrepoison : la nouvelle compagne de Billy, censée humaniser Dallas et son univers impitoyable.Une presse quasi unanime a la larme à l’œil et le dithyrambe profus. C’est à se demander si nous avons lu le même livre. Pour en avoir le cœur net, texto à l’inspecteur Bourrel. Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! Deux versions ont circulé, comme pour la bio d’Hemingway. Un roman Nutella. A moins de passer pour un PPDA (Petit Pigeon d’Aujourd’hui), évitez de vous faire prendre les doigts dans le pot …
Christine Angot et Jean Michel Othoniel - Editions Flammarion Crédit Photo - Léa Crespi