PREMIER COLLOQUE AUTOUR DE LA RELATION HOMME/ANIMAL
Du 29 avril au 1er mai 2011
Au Mas des Oules à Saint-Victor-des-Oules (30)
Sommes-nous prêts à élargir notre considération aux animaux ?
Autant la France a été un des premiers pays où l’on a considéré que chaque personne, sans distinction de couleur de peau, possède les mêmes droits, autant en 2011 elle a toujours du mal à accepter qu’un animal soit capable de souffrir.
Les animaux ont longtemps été considérés comme des machines, des êtres bien vivants mais sans émotions, n’ayant pas la capacité de souffrir. La conception « animal-machine » de Descartes a été longtemps considérée comme une vérité. Il est vrai que le fait de ne pas attribuer une conscience, ou au moins la capacité de souffrir aux animaux, sert de nombreux intérêts économiques. Il est vrai aussi que pour beaucoup de gens, ce point de vue est toujours d’actualité.
Pourtant, depuis Darwin et les avancées de la science, les données sont vraiment différentes.
Et depuis les années 70 du siècle précédent, de nombreux biologistes et éthologues ont prouvé que les animaux possèdent une capacité à souffrir, à aider, à aimer, même à s’entre-aider. Des émotions qui, auparavan, étaient considérées comme réservées à l’animal humain.
L’éthologie constructiviste analyse la relation que l’animal, véritable sujet, établit avec son environnement physique et social. Elle considère l’animal comme un agent cognitif à part entière.
Avec son aspect pluridisciplinaire, l’éthologie -encore trop peu connue- est l’outil scientifique par excellence pour contribuer à la compréhension de l’animal.
Cette approche propose entre autre un regard neuf sur la souffrance et le bien-être de l’animal.
Ce week-end vous donne l’unique opportunité de venir écouter l’éthologue Fabienne Delfour, docteur en Neurosciences Cognitives et Biologie du Comportement. Elle vient nous parlerde cette approche éthologique. Enseignante passionnée, elle a aussi créé le premier café éthologique à Paris, où l’on parle autour d’un café ou un verre de vin, de manière plus détendue, d’un thème concernant la relation homme/animal.
Le fait que l’éthologie considère l’animal comme un être sensible peut avoir des répercussions sur notre vie de tous les jours.
La nourriture est un aspect de cette problématique. Car comment expliquer que plus de 60 milliards d’animaux terrestres sont abattus par an dans le monde et bien plus d’animaux aquatiques dans le but de nourrir l’être humains et ses animaux domestiques ?
Nous nous trouvons ici dans le domaine de la philosophie éthique. Le troisième jour du colloque est réservé aux différentes philosophies concernant l’alimentation carnée.
Michel Vandenbosch, philosophe, auteur et fondateur de l’organisation belge GAIA (Global Action in the Interest of Animals) nous parlera des différents courants philosophiques qui se penchent sur la question du végétarisme et de la relation homme-animal. On verra ce que pensaient les Grecs. On apprendra que c’est en Angleterre que les premières associations contre la maltraitance des animaux sont nées. Et on finira notre voyage autour du globe avec un petit aperçu des pensées d’entre autres Jonathan Safran Foer, Peter Singer, Tom Regan et Florence Burgat.
On clôturera ce week-end avec un aperçu du mouvement végétarien en France, animé par Jérôme Contet, correspondant de l’Association Végétarienne de France et un séminaire avec Josse Cousin, cuisinière, spécialisée dans la cuisine bio-végétarienne, qui démontrera qu’une alimentation saine et respectueuse est à la portée de tout le monde.