Le journaliste du Monde, Hervé Kempf, a trouvé la solution pour résoudre les problèmes sur notre planète : se débarrasser des riches ! Il donne des détails dans un pamphlet intitulé Comment les riches détruisent la planète (Points, 2009).
Dès l’introduction on apprend que l’auteur a eu la Révélation d’une planète en danger en avril 1986 au moment de l’accident nucléaire de Tchernobyl. Noble mission que celle de sauver notre monde mais en quoi les riches sont-ils coupables dans l’accident de la centrale de Tchernobyl ?
Nous avons là exactement l’exemple contraire : une catastrophe survenue suite à un exercice sur le réacteur décidé par les apparatchiks totalement incompétents et qui plus est sur un réacteur sans sarcophage en béton. Il s’en est suivi le mensonge et la dissimulation de l’accident caractéristiques des pays communiste et le mépris total pour les vies humaines.
Pire, l’auteur tire les conclusions suivantes : « la situation écologique de la planète empire » et « le système social qui régit actuellement la société humaine, le capitalisme, s’arc-boute de manière aveugle contre les changements qu’il est indispensable d’opérer si l’on veut conserver à l’existence humaine sa dignité et sa promesse ».
Est-ce le capitalisme qui est responsable de l’explosion de la centrale de Tchernobyl et de l’enfouissement dans la mer de Barents de milliers de tonnes de déchets radioactifs, ce qui deviendra probablement l’une des pires catastrophe écologique de l’histoire de l’humanité ?
Un autre problème pour Kempf est l’oligarchie qui a pris pouvoir partout dans le monde. Il faut comprendre les riches qui s’emparent des institutions et dévoient la démocratie. Et l’auteur de donner l’exemple américain avec Bush au pouvoir qui a été, comme tout le monde le sait, le digne représentant de cette oligarchie. Pas de chance, le livre a été écrit avant les élections de 2008 qui ont montré que la période Bush n’a nullement affecté le fonctionnement de la démocratie américaine.
En réalité, grâce au capitalisme, le monde se porte beaucoup mieux qu’il y a 20, 50 ou 100 ans.
Nous vivons dans de meilleures conditions qu’il y a un siècle. On mange mieux, plus sain, on vit beaucoup plus longtemps et, en général, on se porte pas trop mal. N’en déplaise aux écolos, la nature aussi va bien, l’environnement n’a jamais été aussi propre qu’aujourd’hui.
Si notre vie s’est améliorée s’est grâce au système capitaliste et à la démocratie qui nous ont créés les conditions idéales. En regardant une carte du globe, même un lycéen serait capable d’observer que les pays qui ont connu le plus important développement économique et le plus remarquable saut dans la qualité de la vie sont les pays capitalistes.
C’est ce qu’on appelait « l’Ouest » ou l’Occident pendant la guerre froide. D’autres pays comme la Corée du Sud ou le Japon ont eux aussi connu un bond économique spectaculaire en adoptant les caractéristiques du capitalisme : l’économie de marché, la propriété privée, la concurrence, etc. Aucun autre système économique n’a survécu au 20e siècle.
Notre environnement aussi est beaucoup plus sain aujourd’hui qu’hier. Cela n’est pas dû à l’intervention de l’État mais bel et bien à notre façon de vivre, au progrès économiques et technologiques. Les émissions de CO2 ont baissé depuis les années 1980 malgré ou grâce à la croissance économique. Nos villes (sauf certaines du Tiers-monde) sont beaucoup moins polluées qu’au 19e siècle, à l’époque du charbon.
La mondialisation a obligé de nombreux pays à tenir compte de leur environnement. Depuis que le Mexique a signé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le pays a été obligé de respecter des normes environnementales qu’il a ignorées pendant toute son histoire (un autre bienfait de l’ouverture économique réside aussi dans la chute du PRI, le parti socialiste au pouvoir depuis 70 ans).
Des statistiques montrent que les pays les plus ouverts sont aussi ceux qui adoptent le plus souvent les technologies les moins polluantes. La pollution n’augmente pas avec la croissance économique : le smog est de moins en moins présent dans les villes américaines (-50% en 10 ans), Tokyo n’est pas une ville invivable comme l’avaient prédit les chercheurs il y a quelques décennies et le couvert forestier de la planète est en augmentation, de 3 millions de km2 en 40 ans.
Se souvient-on que le grand « smog » de Londres de décembre 1952 a tué 4.000 personnes ? Ou que la pollution de la Tamise a obligé le parlement britannique à déménager en 1858 ?
M. Kempf vous vous trompez de combat ! C’est le capitalisme et les riches qui nous sauvent et c’est pour cela que les pays du tiers-monde aspirent à la richesse.