Par BERNARD VASSOR
"Dans le lointain, au delà de la Goutte d'Or,
le sombre pays de l'Est comme un ciel d'orage...
Enfin la monstrueuse nuit de Paris envahissant partout la nuit du Rochechouart,
grâce aux ténèbres complices, toute la vase des bas-fonds remontant à la surface...
La prostitution d'en haut retombée à la prostitution d'en bas"
Louis Chevalier.
Relevé en 1757.
Les carrières à plâtre de la Goutte d'Or ont été exploitée depuis l'antiquité, minant dangeureusement le sous-sol. Un effondrement en 1778 provaqua un immense entonnoir qui fit de nombreuses victimes.
Les premiers moulins à vent apparurent en France, semble-t-il (tous les historiens ne sont pas d'accord) à la fin du XIIe siècle.
Sur les cinq moulins ( le moulin du Bonnet Vert en 1646, le moulin du Neuf en 1678, le moulin Noir et les moulins Petits et Grand), quatre, étaient alignés suivant approximativement la rue de Jessaint et Polonceau, le cinquième se trouvait plus bas, près du chemin des Poissonniers (aujourd'hui boulevard Barbès) dans une parcelle allant du boulevard de la Chapelle à la rue de Chartres. Les religieux de Saint-Lazare le 18 octobre 1547, autorisaient Vincent de Feurnes, à construire d'un moulin "du costé de Montmartre aboutissant à la Chaussée tyrant de Paris au lieu dict de LaChapelle".
Tous les moulins n'étaient pas à gypse, comme le démontre le troisième moulin en partant de la gauche la mention "Bal du Moulin de la Galette", sans doute une des premières guinguettes établies au dessus des barrières d'octroi de la capitale.
Ces moulin étaient encore en activité en 1809.
Dictionnaire des 300 moulins de Paris? Paigramme 1999.
Marc Breitman, Maurice Culot, La Goutte d'Or faubourg de Paris AAM ET Hazan 1988.