Trois pour le prix d'un!

Publié le 19 mars 2011 par Mamanbooh @mamanbooh
Ma princesse moderne, en robe de satin, grosses bottes et veste à capuche de chez MEC...Je ne parle pas d'une super aubaine, ni d'un nouveau gadget, mais bien du dernier diagnostic de Fillette. Je suis assez ouverte aux différences et j'en connais un bail sur les différents troubles d'apprentissages, mais j'avoue que cette fois-ci, j'ai été très surprise (ou je faisais de la négation?). En fait, je remarquais bien des éléments différents, mais je ne savais pas qu'ils pouvaient se retrouver officiellement ensembles, alors j'attends les résultats avec beaucoup d'intérêt.
La dyspraxie est souvent accompagné de troubles associés. Ces derniers sont cependant difficiles à évaluer quand l'enfant ne parle pas (ou presque pas). Nous avions bien observé plusieurs problématique, le neurologue nous avait même parlé de médication il y a déjà deux ans, mais nous avions besoin de faire bien les choses, proprement comme dirait notre pédiatre. Je pense que c'était aussi une façon de cheminer et d'accepter cette situation pour nous.
Papabooh! et moi, nous nous sommes pas des "pro-médication". Nos bébés ont été allaités, ils ont mangé des purées maisons bios et on a toujours essayé d'éviter la prise trop rapide d'antibiotiques quand c'était possible. Mais, quand on apprit que Fillette faisait de l'épilepsie, nous avons dû cheminer sur le sujet. Ainsi, notre fille prend des médicaments 2 à 3 fois par jour depuis ses 9 mois.
Mais accepter une nouvelle médication pour un trouble de l'attention n'est pas arrivé en criant ciseaux! Ce sont encore plein de deuils à faire, des préjugés à défaire et une période difficile d'essais et d'erreurs qui est trop souvent accompagnée par des effets secondaires qui font peur (anxiété, insomnie, perte d' appétit, tics, etc...).
Le temps d'une saison, Fillette fut évaluée, puis l'hiver, notre déménagement et mon retour au travail ont passé et lundi dernier, nous avions une rencontre avec la neuro-psychologue du centre de réadaptation. Nous commencerons donc ce printemps avec de nouveaux outils (trucs, infos, etc...) et ce diagnostic: TDAH mixte, comme avec hyperactivité (agitation), impulsivité et des périodes lunatiques (quoique ce soir, ils sont nombreux à regarder la lune!).
Du côté de la logistique, ça implique beaucoup de rigueur et d'organisation. La médication doit se prendre tôt, après le petit déjeuner pour donner une chance à l'enfant de manger un peu le matin. La semaine, avec la routine, ça va assez bien. On oublie presque jamais. Mais ce matin, nous sommes tous levés à des moments différents, Camille a dit son papa qu'elle avait pris son médicaments avec moi, ce qui était faux et nous sommes finalement retrouvé à l'heure du dîner à les doses du matin dans une bouchée de yogourt.
Ce soir, il est plus de 23h00 et ma petite princesse ne dort toujours pas... Habituellement, elle s'endort facilement. Jamais plus tard que 20h00. Une grosse journée à aider Papabooh! dans les rénos, à faire un château, dessiner, jouer aux cartes, essayer de faire du vélo dans la garnotte, ça épuise... Pourtant, je l'entendais tourner et tourner encore quand j'ai allumé, pauvre cocotte! Elle devait se poser plein de questions, sans comprendre ce qui lui arrive. Et, c'est de notre faute.
Comme elle a 6 ans et que je veux lui donner les informations simples, mais importantes pour sa compréhension*, je lui ai expliqué ce qui se passait. Présentement, elle est collée à mes côtés et nous écoutons Petits ours brun avec Vidéotron. Dans quelques minutes, je l'amènerai se coucher avec moi dans le grand lit et j'espère que Morphée nous accueillera bientôt dans son monde. Un monde de rêves, sans maladie ni handicap, où on voit la vie en rose, en mauve et en paillettes...
* Cette semaine, j'ai croisé un enfant qui a un diagnostic TED, mais qui ne le sait pas encore à 9 ans. En fait, personne ne le sait sauf ses parents, son enseignante et les personnes qui ont fait le diagnostic. Je m'inquiète pour son estime de soi...