Excepté dans l’île de Fatu Hiva aux Marquises, on ne fabrique plus de tapa en Polynésie.
Avant l’arrivée des Occidentaux au 18e siècle, les Polynésiens ne disposaient que du tapa pour se vêtir, et couvrir les effigies des dieux, recevoir les nouveau-nés, servir de linceuls aux morts, orner et séparer des espaces collectifs. Le tapa est le tissu local, fait de fibre d’écorce tapée.
- le aute ou mûrier à papier qui donnera un tapa blanc et fin ;
- l’uru ou arbre à pain fournira un tapa épais, rêche et blanc,
- l’ora ou banyan un tapa épais, doux, brun clair. La couleur du tapa dépendra de l’arbre utilisé et du séchage.
Séché au soleil, le tapa sera blanc ; pour obtenir un tapa de couleur brune il devra sécher à l’ombre dans un endroit ventilé.
Vous voulez un tapa souple et fin ? Tapez, tapez, ne cessez pas de battre pendant des heures. Ensuite, vous irez au ruisseau le laver à l’eau claire, vous le sècherez, puis vous le teindrez et y dessinerez des motifs. Il est grand temps de transmettre ce savoir-faire ancestral aux jeunes générations.
Y aura-t-il des candidats alors que l’achat de vêtements made in China est si facile ?
Hiata de Tahiti
Le tapa expliqué sur le site de Tahiti1
Un article de Marie-Charlotte Laroche sur le tapa de Tahiti
Lien vidéo pour une danse strip-tapa à l’hôtel Matavai début des années 1980