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Pourim

Publié le 20 mars 2011 par D.ieu Nous Aime...
Pourim 2.jpgAujourd'hui, en tant que Juifs, nous fêtons Pourim.
Peu de temps après la permission donnée aux Juifs par Cyrus de retourner à Jérusalem, il restait une forte population juive en Perse, dont Soushan (Suse) était la capitale.
Assuérus et Esther.jpgLe roi Assuérus qui régna de 485 à 465 avant notre ère, petit-fils de Cyrus, après avoir répudié son épouse Vashti, choisit pour nouvelle reine, la belle Esther. Mais Esther n'avait pas révélé au roi qu'elle était juive, sur les conseils de son oncle Morde'haï.
Ce même Morde'haï, dans ce temps-là, avait sauvé la vie du roi en ayant déjoué le complot de ses gardes contre le souverain. Le fait fut inscrit dans les annales du royaume.
Haman 1.jpgHaman l'Amalécite, un homme orgueilleux et cruel, était le conseiller du roi, et il haïssait Morde'haï, car ce dernier avait refusé de se prosterner devant lui, les Juifs ne se prosternant même pas devant D.ieu.
Il en conçut une haine pour le peuple juif entier, et complota pour le détruire. Il persuade le roi qui lui confia le soin de faire ce que bon lui semblerait.
Haman, muni du sceau du roi, envoya dans toutes les provinces l'ordre de massacrer les Juifs le 13 Adar, date qu'il avait tirée au sort.
Morde'haï persuada Esther de parler au roi au nom du peuple juif.
Pour s'apprêter à risquer sa vie en allant voir le roi sans avoir été convoquée, Esther passa trois jours en prière et en jeûne et avait demandé à tous les Juifs d'en faire autant.
Le roi la reçut avec bienveillance, elle demanda à parler lors d'un festin qu'il organiserait le lendemain.
Ne pouvant dormir, le roi se fit lire les annales du royaume, où on lui rappela comment Morde'haï avait déjoué la conspiration contre lui, et qu'il n'avait pas été récompensé.
Au matin, il demanda à son conseiller Haman quel traitement il se devait de réserver à un homme qu'il souhaitait honorer.
Haman donna son avis en croyant que le roi pensait à lui, en disant que ce qui serait bien serait une parade en ville sur le cheval du roi. Assuérus lui ordonna alors de faire ce qu'il avait dit pour Morde'haï.
Le soir, lors du festin, le roi demanda à Esther quelle était sa requête, qu'il promettait de lui accorder d'avance.
Esther accuse Haman.jpgEsther lui demanda la survie ainsi que celle de son peuple, que Haman avait condamnées.
C'est ainsi qu'Assuérus publia un nouvel édit pour annuler celui de Haman, qui fut pendu sur la potence qu'il avait lui-même dressée pour Morde'haï.
Le peuple juif, sauvé, passa du deuil à la réjouissance en célébrant des fêtes. C'est ainsi que fut instaurée, le 14 Adar, la fête de Pourim.
La fête de Pourim a une signification fondamentale dans le Judaïsme.
Contrairement à Hanouka où la religion et la pratique juives étaient en danger, Pourim raconte la menace physique sur le peuple juif.
Étoile jaune 4.jpgNombreux furent les exemples dans l'Histoire, où les Juifs furent pourchassés non pas en raison de leur croyance, mais uniquement par haine gratuite.
Le miracle de Pourim montre l'espoir que les Juifs gardent toujours dans ces épreuves.
Il est un fait particulièrement marquant au sujet de la Méguila d'Esther, il s'agit du seul texte de la littérature juive sacrée dans lequel pas une fois il n'est fait mention de D.ieu.
D.ieu n'est en effet pas cité explicitement, mais par de nombreuses allusions subtiles dans le récit.
Moïse et la Mer Rouge 3.jpgC'est que, si Pessa'h est l'histoire de la libération du peuple juif par de grands miracles surnaturels, Pourim est la délivrance invisible, l'action cachée de D.ieu.
Par leur seule prière, les Juifs du temps d'Esther furent sauvés.
C'est même le sens de nom de la fête. Pourim, la fête des "hasards", exprime l'idée que précisément, rien n'est laissé au hasard par D.ieu.
Ce qui semble être, à première vue, une conséquence de l'histoire, un enchaînement d'événements fortuits, n'est en fait que le moyen choisi par D.ieu pour déployer Son Œuvre de Bien.
En effet, le déroulement de l'Histoire ne se limite pas à la mise en place des pièces du puzzle juste au bon moment en faisant apparaître au roi Assuérus le vrai visage de Haman et la grandeur d'âme de Morde'haï.
En remontant plus loin dans le temps, on prend toute la mesure de l'action permanente de D.ieu dans le monde.
Haman est un descendant du roi Agag, lui-même descendant de Amalek, le méchant qui avait attaqué lâchement et sans raison les Israélites dans le désert, par l'arrière, à leur sortie de l'esclavage d'Égypte, alors qu'ils étaient faibles et épuisés.
Mercaz HaRav Yeshiva 8.jpgAmalek représente l'incarnation de la méchanceté gratuite, qui est le principe diamétralement opposé à la nature même de D.ieu.
Des générations plus tard, lorsque Saül, roi d'Israël, vengea son peuple et combattit les Amalécites alors gouverné par Agag, il eut pitié de ce dernier et ne le tua pas.
Tandis que Agag eut pour descendance Haman, qui voulut lui aussi perpétrer à son tour le crime d'Amalek, les descendants de la famille de Saül étaient Morde'haï et Esther.
Ce qui ressemble à un hasard est bel et bien l'œuvre de D.ieu.
Hag Pourim sameah à toutes et à tous.

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