1210.- Une semaine s'est vite écoulée, il me semblait que c'était encore hier le samedi 12 mars où nous prenions la voiture de Sarcelles de chez mes parents avec mon frérot pour rallier Aussois dans la Maurienne en Savoie pour les vacances de sports d'hiver.
Partir en famille ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps, je ne m'en rappelle d'ailleurs plus cela devait être avant les années 2000 où j'ai commencé à partir avec les amis dans les fameuses villas de l'été.
Mes dernières vacances au ski remontent à 2008 du 22 au 29 mars à Méribel avec Céline, Sandrine, Nicolas, Laurent, Gérald et Catherine.
A chaque fois ces vacances sont le terreau favorable à la germe de merveilleux souvenirs car l'air est pur et l'on se sent comme transporté dans les télésièges vers des cieux de tranquillité et de sérénité parmi les hauts sommets des Alpes.
J'étais doublement content cette année car non seulement je repartais au ski en famille mais de plus, j'allais pouvoir goûter au partage d'une vraie activité avec mes filleule et neveux, les enfants de ma soeurette. Cette heureuse réunion n'aurait pas été possible sans le sens de l'organisation de mon beau-frère Olivier, dont la plus importante qualité que je lui reconnais est qu'il a le sens de la famille.
Le voyage de l'aller devait durer sept heures pour boucler les 698 kilomètres indiqués par le GPS, notre périple en pris onze. Nous étions fatigués par la route à tel point que le paternel manqua l'ultime rond-point à Fourmeaux et la roue avant de notre Scénic de location s'en trouva complètement défoncée et hors d'état de nous mener à bon terme. Fort heureusement, un bon samaritain au pied de chez qui nous étions arrêtés, nous prêta son cric et nous avons pu rejoindre Modane et enfin Aussois où nous attendaient les enfants déjà en pyjama et en train de déguster un bon plat de nouilles chinoises bien réconfortantes.
Juline une graine de championne sur l'Ortet
Juline 8 ans passait sa première étoile et Robin 6 ans son flocon. La petite dernière Soline fêtait ses deux ans le 13 mars et restait avec Ong Ngoi et Ba Ngoi (grands-parents maternels en vietnamien) alors que le reste de la famille allait crapahuter sur les pistes.
Aussois est une station familiale dans le sens où tout n'est pas hors de prix comme dans les usines comme Val Thorens, Méribel, Courchevel ou La Plagne qui ont en revanche l'avantage de disposer de domaines skiables gigantesques.
Aussois c'est 55 km de pistes sur le papier, en réalité sur les deux noires, je n'ai pu en descendre qu'une et encore pas complètement, n'ayant jamais pu retrouver la deuxième partie de son tracé.
La longue Balme reste un mystère. Il y a essentiellement deux télésièges débrayables de six et de quatre places, Gran Jeu et L'Armoise qui permettent de passer des 1.500 mètres d'altitude de la station au point le plus haut à 2.750 mètres ce qui est déjà pas mal. En haut on trouve pour s'amuser, l'Eterlou un verte, Plan Sec une rouge, la Fourmache et la Stella, deux rouges tout au fond du domaine et la série de La Côte, Léon, Paérot et L'Ortet qui permette de redescendre des hôtels restaurants du pied de l'Armoise à Aussois.
En une journée nous avions déjà tout exploré avec Olivier qui skie de manière peu orthodoxe mais avec une efficacité redoutable, mon frère Bao qui a un style très élégant tout en maîtrise tranquille et ma sœur Linh qui pratique surtout l'art consommé du dérapage. Pour ma part, pris par mon virus de la course à pied, je me suis amusé à partir pratiquer avec mon GPS et mon cardiofréquencemètre et j'ai pu relever une bonne vitesse de 49,7 km/h sur des bleues et même un pic de 72,4 km/h sur la Fourmache au point culminant de la station ! Tout cela en restant dans les limites de 129 pulsations par minute, soit bien loin de ma FCM qui se situe aux alentours de 185 bpm, ce qui prouve en quelque sorte que le ski n'est pas vraiment un sport. Ceci dit, le manque d'oxygène fait que l'on se dépense quand même un peu et que l'on rentre fatigué et hagard au bout d'une bonne journée de pratique.
Le style élégant du frérot Bao
Le matin nous skiions entre nous les "grands", pendant que les bambins suivaient leurs cours à l'ESF dispensés par les femmes et hommes en rouge. Par ailleurs, on m'a pris une paire de fois pour un moniteur de ski car j'ai une combinaison rouge et blanche dans laquelle avec dix kilos de plus en 2008, Nico m'avait affublé du surnom de "L'Oligarque russe". L'après-midi nous partions tous ensemble avec Juline et Robin ce qui leur permettait de mettre en application les exercices appris le matin. Comme de coutume, j'ai dit que j'étais débutant et ma filleule s'est mise en tête de m'apprendre les parallèles et le chasse-neige. Après quelques mètres lorsque je lui dis de se pencher vers l'avant pour pouvoir tourner plus facilement et de prendre appui sur le ski amont, elle s'exclama tout naturellement "Ah maintenant on inverse les rôles, c'est toi qui fait le moniteur et c'est moi qui fait l'élève, Parrain !".
Vendredi matin, Juline a eu sa première étoile et Robin son flocon. Dans deux ans, ils auront rattrapé mon niveau et dans cinq selon les dires d'Olivier, ils nous mettront à l'amende.
Une semaine au ski, ça passe vite et ça coûte cher mais quel bonheur quand on l'a vécu dans d'aussi belles conditions !
Pour les habitués d'Aussois, la Paréot et le retour par l'Ortet vers la station depuis le pied de l'Armoise.