Obama est arrivé ce matin pour une rencontre au palais "grand planalto" avec son homologue brésilienne, Dilma Rousseff, première femme présidente du Brésil, et qui fait partie des 5 nations n'ayant pas voté jeudi soir la résolution de l'ONU. Voilà qui n'est pas très bon en terme de communication, un domaine qui est pourtant la chasse gardée de Barack Obama.
Selon un proche de Dilma Rousseff, le gouvernement brésilien estime "que la résolution de l'ONU datant de 1973 n'est plus adaptée au monde actuel, notamment la possibilité d'utiliser la force par tous les moyens contre le gouvernement libyen." Du côté américain, on minimise par avance les possibilité de frictions entre Obama et Rousseff alors qu'une offensive militaire contre le gouvernement de Kadhafi devrait être lancée pendant le séjour à Rio et à Brasilia d'Obama.
Un conseiller d'Obama nous a ainsi confié ce matin à l'aéroport de Brasilia: "Les Etats-Unis ont une relation étroite avec le Brésil. Nous reconnaissons le rôle de leader de ce pays en amérique latine et aussi le rôle joué par le Brésil à l'ONU. Même si nous ne sommes pas toujours d'accord, nous sommes certains du soutien de ce pays dans les actions que nous menons à l'ONU et nous apprécions beaucoup le lien fort qui existe entre nos deux nations."
Outre le Brésil, les autres pays s'étant abstenus sont la Chine, l'Allemagne, l'Inde et la Russie. Rappelons que le Brésil n'est pas un membre permanent du conseil des nations unies et on sait que la présidente Rousseff souhaite convaincre Obama du rôle que peut jouer son pays en tant que membre permanent. On sait que l'ancien président Lula rêve de siéger à l'ONU.