L'accident nucléaire de Fukushima, qui fait suite au tremblement de terre et au tsunami du 11 mars 2011, est une catastrophe humaine et sanitaire majeure.
Un débat, légitime, s'est ouvert en France, sur la sécurité nucléaire et sur l'avenir de cette forme d'énergie dans notre pays.
Depuis les années 1970, le nucléaire civil fait l'unanimité dans le monde politique français. Symbole de l'indépendance nationale, comme son pendant militaire, l'énergie nucléaire a permis à la France de s'assurer une indépendance énergétique, tout au moins dans le domaine électrique (+ de 80% de l'électricité produite en France est d'origine nucléaire).
Cette unanimité fait qu'aucun vrai débat national n'a eu lieu à l'époque. Et il faudra attendre les premières incursions des mouvements citoyens et écologistes issus du domaine associatif, pour que la contestation anti-nucléaire voit le jour. Contestation que reprendra à son compte l'écologie politique durant les décennies qui suivront. Jusqu'aux déclarations de ces derniers jours sur l'intérêt d'un référendum sur la poursuite de l'exploitation du nucléaire en France. A l'heure où de nombreuses centrales françaises dépassent les 30 ans et que le problème des déchets demeure irrésolu.
Les Radicaux de gauche, dans leur programme Faire Face ! de 2010, tentent d'apporter des solutions et des idées pour diminuer la part du nucléaire dans la production d'électricité nationale et propose l'ouverture d'un vaste débat sur la question, loin des lobbies et l'opacité qui dominent les réactions du gouvernement et des industriels du secteur.
C'est donc par une information claire, indépendante et régulière que les Radicaux entendent commencer leur réflexion sur l'avenir du nucléaire. Notamment en permettant des contrôles exercés, certifiés et publiés par des cabinets ne dépendant pas de l'Etat.
Le PRG propose d'exercer une volonté politique forte pour le développement des énergies renouvelables, en adoptant un vrai programme en faveur de ces énergies (solaire, biogaz, biomasse, éolien, …) et en renforçant les moyens accordés au développement de ce type d'énergies et à leurs filières.
Cette volonté politique doit être mise en oeuvre par la création d'un grand ministère de l'environnement, des énergies, de l'aménagement du territoire et des transports.
Conscients que ces différentes filières ne sauraient suppléer complètement la sortie du nucléaire, les Radicaux de gauche fixeraient à ce grand ministère l'objectif de mettre en oeuvre une politique d'économie énergétique. En commençant par l'habitat, qu'il faudra rénover par un large programme volontariste ou par l'adoption de nouvelles normes HQE pour la construction du neuf, qu'elle soit publique, privée ou industrielle. La politique d'urbanisation devra aussi être revue afin de redistribuer les zones d'activités humaines sur l'ensemble du territoire.
Les Radicaux de gauche font des propositions en matière de énergétique. Ils ne veulent pas les inscrire dans l'émotion, mais font le pari de la durée et de la réflexion.