Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal, chevauchant de fantômatiques montures dans un bruitage de noix de coco cognées. La petite troupe va devoir passer mille épreuves, dont un chevalier à trois têtes, des jouvencelles en chaleur, voire même un terrible lapin tueur...
Monty Python and the Holy Grail (1975, 1h30) film britannique réalisé par Terry Jones & Terry Giliam avec Graham Chapman, Terry Gilliam, John Cleese…
Quand le mythe arthurien rencontre les loufoques Monty Python, cela donne
une succession d’aventures hors du commun.Arthur, roi des anglais de son état bien que non élu par le prolétariat (la nuance est importante) rassemble des chevaliers valeureux pour l’assister dans sa quête du saint Graal. Ainsi après Sir Bedevere, sorte d’Ulysse scientifique, s’associe dans le désordre avec Sir Lancelot le Courageux, Sir Galahad le Pur et Sir Robin le Pas-tout-à-fait-aussi-courageux-que-Sir-Lancelot. Tour à tour, ils devront affronter un château détenu par une horde de français hargneux, se défaire de 150 jouvencelles, secourir un prince que son père veut marier de force, satisfaire des chevaliers aux désirs improbables, survivre au lapin carnivore…et j’en passe. Il faut bien qu’il reste quelques surprises.
Ce n’est pas une mince affaire de parler de ce film. On peut dire un mot sur l’humour tout britannique ou sur les clichés des personnages du cycle arthurien. Là, je parlerais de la niaiserie de Galahad, du comportement bouillonnant de Lancelot, la bêtise de Robin. Mais je crois que ce que je préfère dans ce film sont les scènes totalement absurdes. Alors on pourrait citer les incrustations diverses en plein milieu d’une scène qui participent finalement à l’intrigue générale. Je pense alors au débat marxiste des paysans, au château de Kamelot. Sacré Graal, ce sont aussi de très beaux décors britanniques. Peu variés certes, mais la brume est magnifiquement bien rendue, et ces somptueuses étendues de paysages sont sublimées par la bande originale du film, ou en tout cas l’un des deux ou trois thèmes récurrents.
Enfin, le DVD en lui-même est une pièce comme seuls les Monty Python savaient le faire. De l’interface aux contenus bonus, des commentaires aux « sous titres pour ceux qui n’aiment pas ce genre de film », tout est à prendre !
Bref, Sacré Graal ça ne se regarde pas comme un film intellectuel. Ca se savoure à plusieurs dans une soirée où, de toute façon, on laissera aller notre intellect.
note :
Les Murmures.