Les visiteurs du Salon du livre déambulent dans les travées pourpre du parc des expositions. Les regards aussi se baladent sur des paysages de papier. Des montagnes couleur crème qui se feuillettent assis sur une chaise ou directement au sommet des piles. À l'affut d'une dédicace, les fans se dirigent vers les stands des mastodontes de l'industrie du livre. Les stands de Gallimard et d'Albin Michel sont aménagés comme des grandes librairies de quartier. Les auteurs maison sont dans tous les rayons. Chez Laffont, les auteurs sont aussi en portraits noir et blanc, au dessus de nos têtes. La fin d'une séance de dédicaces laisse une foule désenchantée. Et les enfants investissent les fauteuils des écrivains. À contre-jour des projecteurs et des écrivains starifés, POL et les éditions de minuit. Dans leur sillage, des centaines de petites et moyennes entreprises, éditant des auteurs jantés ou déjantés, loin des strasses et paillettes. Et autour de ce grand marché, les stands régionaux chapeautent les petits éditeurs locaux.
Sous une couronne tournante estampillée “Aquitaine”, les éditeurs de notre région. Une place de choix, derrière l'auditorium et le stand des “lettres nordiques”, invitées d'honneur cette année. Chaque éditeur a sa spécificité. Chacun son public. L'histoire de Noir Désir et les paysages du Périgord attirent les amoureux de l'Aquitaine ou de simples curieux. En règle générale, l'objet livre aux couvertures fortes attire l'œil. Mais les Parisiens sont fidèles, assure-t-on du côté des éditions Elytis, “ils viennent voir les nouveautés.”
photo : Aqui.fr
Source : http://www.aqui.fr/special/le-salon-du-livre-2011-paysages-de-papier-montagnes-couleur-creme,4477.html