Longtemps contesté, voire menacé de disparition, le Salon du livre 2011 s’ouvre sur un paysage morose, marqué par une crise durable et les offensives libérales sur le numérique.
Le Salon du livre 2011 ouvre ses portes ce soir Porte de Versailles. Cette simple phrase aurait pu relever de la fiction si les pronostics les plus sombres avancés depuis deux ans s’étaient avérés. Du retour au Grand Palais à la suppression pure et simple, en passant par des formules « allégées », toutes les hypothèses avaient circulé. Mais le premier Salon de « l’ère Gallimard » sera marqué par les critiques portées à son format habituel. Trop long, trop cher, trop dispersé, pas assez lisible. L’édition 2011 sera donc marquée par un souci de recentrage, un programme plus dense, et surtout une durée réduite à quatre jours. Exit la journée du mardi, qui, après celle réservée aux professionnels le lundi, tenait de la fin en pente douce ; pour compenser –un peu – on rallongera les journées et on ouvrira au public la soirée d’inauguration. Mais enfin, Antoine Gallimard, qui va fêter, dès le lendemain du Salon, les cent ans de sa maison, peut s’estimer content : il a réunifié la profession, porté la parole des éditeurs sur les grands dossiers du moment, et sauvé le grand rendez-vous annuel d’une famille qui n’avait rien à gagner à afficher ses divisions.
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