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François Hollande et le choc des cantonales

Publié le 19 mars 2011 par Exprimeo
Si François Hollande sort des cantonales avec une victoire significative sur "son" Département et avec une défaite nationale sévère de la droite, il est le seul à pouvoir contester le leadership de Dominique Strauss-Kahn au sein du PS et encore est-ce peut-être déjà tard ? Le vote des militants PS peut-il intervenir à l'abri de l'expression de l'opinion toute entière ? Probablement non. Ce fut déjà le cas en 2006. Ce sera probablement le cas en 2011. La méthode et le calendrier des primaires ne sont pas du tout adaptés à la logique française des partis politiques. Pourquoi les primaires existent aux Etats-Unis ? Notamment parce que la fonction de chef de parti n'existe pas. C'est une culture de "chairman" : celui qui est le garant de la bonne organisation globale. En France, des élections désignent un "chef de parti". Pourquoi devrait-il être "réélu" s'il fallait choisir un candidat pour porter les couleurs du parti ? Pourquoi les instances du parti, fortes de leur légitimité interne, n'auraient-elles pas qualité à choisir ? Il y a là un exemple de contradiction parmi beaucoup d'autres exemples. C'est ce qui explique que les primaires au sein du PS ne démarrent pas. Personne n'y croit sérieusement. Seul François Hollande a la légitimité historique au sein du PS pour "débloquer" la situation. Une fois l'étape des cantonales "purgée" et à supposer que l'échéance de 2012 l'intéresse, François Hollande est le seul profil pour régler la question et réveiller le PS sur le chemin de 2012 qu'il s'agisse d'aller à une compétition sérieuse ou de mettre un terme aux primaires pour recourir à une autre méthode de désignation.

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