C'est le troisième opus de la série des "nouveaux Mystères de Marseille". On commence très fort avec le reportage de Raoul, notre jeune héros, envoyé contre ses propres convictions couvrir l'exécution capitale d'un jeune anarchiste. On s'y croirait.
Mais c'est une autre affaire qui va le mobiliser : celle du bon docteur des pauvres, Hippolyte Danglars, ancien médecin des colonies en Indochine, accusé sur son lit de mort par une jeune domestique de l'avoir avortée. L'accusé se défend mal. Il semble malade, a un malaise pendant l'audience des Assises d'Aix. Il faut renvoyer le procès. Cela intrique Raoul...
En réalité, cette lettre accusatrice de cinq pages, bien tournée, la femme de chambre subclaquante de la chanteuse de caf-conc' Jeny d'Amor l'a-t-elle écrite elle-même ? Et que fait le Docteur, une fois acquitté, dans une fumerie d'opium, à discuter avec le patron de cet établissement ?
Raoul va résoudre l'énigme avec le concours d'un personnage truculent : un vieil anarchiste imprimeur qui a connu son père. Pour en savoir plus sur le docteur, il va même jusqu'à s'introduire frauduleusement à son domicile du boulevard Latil...et y découvrir un laboratoire pas très convenable. En 1899, cela fait juste un an que l'on vient de synthétiser l'héroïne. On n'arrête pas le progrès. Cette péripétie va le brouiller momentanément avec son vénéré oncle Baruteau, chef-adjoint de la Sureté.
De l'action, des combats de boxe française comme si vous y étiez, de l'amour et des femmes, de belles scènes de brasseries...Un plaisir renouvelé. Vite, vite, une autre aventure !
Le secret du Dr Danglars, de Jean Contrucci, en édition Le livre de Poche (Jean-Claude Lattès), 350 p. 6€