Bruxelles critiquée pour ses subventions « nocives »

Publié le 19 mars 2011 par Copeau @Contrepoints

Par Jennifer Rankin

La Commission européenne a été vivement critiquée pour ses tergiversations sur l’élimination des subventions qui nuisent à l’environnement.

« La Commission européenne n’a pas réussi à respecter ses propres engagements [...] en ne publiant pas la feuille de route pour la réforme des subventions préjudiciables à l’environnement », selon une large coalition de groupes écologistes et de transparence, dans une lettre envoyée aujourd’hui (17 mars) au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Feuille de route pour l’action

« La stratégie de développement durable » de l’UE de 2006 a donné à la Commission jusqu’en 2008 pour élaborer un plan d’action. L’an dernier, les députés européens et les ministres de l’environnement ont invité la Commission à publier la feuille de route, mais elle n’a toujours pas été publiée.

Les 91 signataires ciblent les subventions agricoles qui soutiennent l’agriculture qui contribue à éroder les sols, et sur-consommatrice en eau, l’eau qui appauvrissent l’agriculture ; les subventions à la pêche qui aident les équipages à construire des bateaux plus puissants et à épuiser les stocks ; les règles communautaires de concurrence qui permettent aux gouvernements de subventionner des centrales au charbon

Markus Knigge au Pew Environment Group a déclaré que, sans changement de politique, l’argent des contribuables continuerait d’être « gaspillés » en subventions dommageables pour l’environnement. « Il n’y a aucune excuse à cela », déclare-t-il. Ariel Brunner de Birdlife International, déclare quand à elle : « Dépenser activement de l’argent dans des politiques nuisibles à la société est d’une évidente absurdité ».

Les signataires de la lettre contestent les affirmations de la Commission européenne selon lesquelles le Fond européen pour la pêche n’autorise pas de subventions dommageables pour l’environnement : mais selon fishsubsidy.org, entre 1994 et 2006, 36 bateaux reconnus coupable de violation des règles de l’UE se sont partagés €13,5 M d’argent public.