Pаpіllоn11 : pоème Аu bоut de lа ruelle de l'аmоur

Dans les ruelles de l'amour
Où je me balade chaque jour,
Et malgré quelques grands détours
C'est vers ton échoppe de velours
Que mes pas me guident toujours
Dans une démarche à rebours
Je vois l'enseigne de tes yeux scintiller
Obligeant l'obscurité à se démaquiller
J'ouvre la porte gondolée du passé
Et j'entre sans me formaliser
En découvrant la boutique jonchée
De poussière et de toiles d'araignées
Rien n'a été déplacé ni vendu
Il y a là le sablier du temps perdu
Des photos de nos corps nus
Écornées dans des cornues
Des souvenirs auxquels on ne pensaient plus
Des dizaines de lettres aux milles mots ingénus
L'odeur de ton enivrant parfum flotte encore
Une flamboyante mèche de tes cheveux d'or
Sert de marque page à notre journal de bord
J'ai beau invoqué ta lumière que j'honore
Ton ombre reste étrangère à cet envoutant décor
Alors dans un battement de cil je m'évapore
Et me retrouve sur le boulevard du présent
Un peu décontenancé par le brouhaha ambiant.
Dans un long et impétueux frissonnement
Je découvre au fond de mes poches un papier blanc
Décoré par un mystérieux message en guise de serment
En le lisant un sourire sur mon visage point immédiatement