La problématique de l’hospitalisation est devenue absolument fondamentale pour les mutuelles santé dans la mesure où la mesure où elles sont en capacité d’améliorer significativement les conditions de vie des patients. Alors que l’Assurance Maladie réduit de manière toujours plus importante les remboursements liés à l’hospitalisation, les mutuelles santé interviennent à titre compensatoire parce que cette période est toujours très difficile pour les malades. De plus au-delà de la question des remboursements, les mutuelles santé offrent également des services complémentaires particulièrement appréciables à leurs adhérents lorsque ceux-ci sont malheureusement hospitalisés. Ainsi en cas de souscription antérieure d’une mutuelle santé, il est généralement possible de disposer de la prise en charge d’une chambre individuelle, de l’installation d’un poste de télévision et de nombreux autres services parallèles très agréables. Néanmoins, il convient de ne pas accabler l’Assurance Maladie sur le terrain des hospitalisations puisqu’elle intervient également de manière remarquable malgré la baisse drastique de ses budgets.
En ce sens, les premières données médico-économiques sur les hospitalisations sont plutôt positives. Ainsi, l’évaluation porte également sur la première année d’activité auprès des adhérents, en comparant l’année 2008 (T0) à l’année 2009 (T1) dans les deux groupes : population sophia et groupe témoin (hors départements sophia). Trois méthodes de valorisation des coûts hospitaliers ont été utilisées, pour tenter de limiter l’effet prix et l’évolution du tarif du GHS11. Tout d’abord sur l’année T0, les consommations de soins hospitaliers sont un peu plus faibles dans la population sophia que dans la population témoin, quelle que soit la méthode de valorisation utilisée. De plusour les patients du groupe témoin, le montant moyen des soins hospitaliers va de 1 429 € à 1 502 € selon la méthode utilisée, à l’année T0. Pour les adhérents sophia, ces montants varient de 1 241 € à 1 328 €. Selon la méthode retenue, la différence entre les deux groupes va de 174 € à 192 €. Cette différence peut s’expliquer par le profil de la population sophia : des patients plus jeunes et avec un diabète plus récent et un traitement en insuline moins fréquent. Enfin, plusieurs méthodes d’ajustement statistique ont été utilisées pour comparer l’évolution des soins hospitaliers pour les adhérents sophia et le groupe témoin. Ces méthodes d’ajustement permettent de corriger les différences initiales de caractéristiques entre les groupes de patients étudiés (âge, sexe, ancienneté de la maladie, offre de soins locale, nature des traitements anti-diabétiques…), pour obtenir une comparaison précise et fiable. En conséquence, les résultats de l’étude montrent qu’il n’y a pas de différence significative, après ajustement, sur l’évolution du pourcentage de patients hospitalisés au moins une fois dans l’année : les adhérents sophia vont autant à l’hôpital que les autres.