Rully: Dorothée a été tuée de trente coups de couteau

Écrit par Le Journal de Saône-et-Loire   

Vendredi, 18 Mars 2011 17:25

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Le mystère demeure après l'assassinat d'une prostituée à Rully. Seule certitude : l'acharnement de l'auteur.
Officiellement, selon son mari, Dorothée Nnomo-Rey, 40 ans, exerçait le métier de coiffeuse à domicile. Officieusement, cette femme d'origine camerounaise se prostituait et avait installé depuis plus d'une semaine son fourgon blanc le long de la RN6 à Rully, au nord de Chalon, sur un petit chemin dissimulé. Ne la voyant pas rentrer vendredi soir, son mari, un Chalonnais, a signalé sa disparition au commissariat de police (lire ci-dessous).

Vingt-quatre heures après, cette mère de famille, mariée et domiciliée à Chalon, a été retrouvée samedi vers 21 heures, le corps lardé d'une trentaine de coups de couteau dont quatre mortels, deux au cœur et à la trachée, selon l'autopsie pratiquée dimanche et dont les conclusions s'orientent vers un décès qui remonterait à vendredi (lire notre édition d'hier).

« Un passant a été intrigué par la porte ouverte de ce fourgon. Il s'est approché du camion et a vu le corps sans vie d'une femme, il a aussitôt prévenu les gendarmes », a expliqué le procureur de la République, Christophe Rode hier après-midi lors d'un point presse. « Les coups ont été extrêmement violents et témoignent d'un acharnement, il n'y a pas eu de lutte », a poursuivi le magistrat.

La fourgonnette de la victime n'a pas été fouillée, rien ne semble avoir été dérobé et la piste d'un crime crapuleux ne « saute pas aux yeux ». Aucun suspect n'avait été interpellé hier soir et l'arme du crime n'a pas été retrouvée. L'époux de la victime a été auditionné hier encore et rien ne permet de le soupçonner, « il dit qu'il ignorait tout des activités de sa femme ». Un couple qui s'était marié en 2006 et qui après avoir résidé en Gironde est venu s'installer à Chalon. Inconnue des services de police, Dorothée Nnomo épouse Rey était en cours de naturalisation.

Une vingtaine de gendarmes de la brigade de recherche de Chalon et la Section de recherche de Dijon avec les militaires de Chagny aidés par un coordonnateur criminalistique (Cocrim) enquêtent. Les investigations se poursuivent entre les prélèvements scientifiques, les relevés bancaires, l'enquête d'environnement familial les appels téléphoniques, les dizaines d'auditions.