Écrit par RFI
Vendredi, 18 Mars 2011 18:25
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Alors qu'à Abidjan, la violence ne cesse d'augmenter, l'Afrique du Sud a clairement reconnu, jeudi 17 mars 2011, que pour elle le président élu de Côte d'Ivoire est Alassane Ouattara. Lors d'une question au Parlement, Jacob Zuma a en effet levé toute ambigüité en déclarant que l'Afrique du Sud soutient pleinement la position adoptée par l'Union africaine.
La position exprimée ce jeudi par Jacob Zuma n'est pas une surprise. Depuis la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine il y a une semaine, il était acquis que l'Afrique du Sud
s'était rangée derrière la position précédemment exprimée par l'organisation panafricaine, à savoir que le vainqueur de dernière élection présidentielle ivoirienne est Alassane Ouattara.
Il est vrai cependant que ces derniers mois, Pretoria campait sur une position de compromis, allant même à contre-courant de la quasi totalité de la communauté internationale, en ménageant ouvertement Laurent Gbagbo. Si dans l'entourage de ce dernier, on estime que le revirement de Jacob Zuma était prévisible, que le président sud-africain n'a pas pu résister aux pressions de Nicolas Sarkozy et de Barack Obama et que la Côte d'Ivoire ne pèse pas lourd face à la volonté de Pretoria d'obtenir un siège au conseil de sécurité des Nations unies, des sources diplomatiques donnent une autre version de l'évolution de la position de Pretoria.
Selon un diplomate africain de haut rang, c'est courant février lors de son passage à Abidjan avec les chefs d'état du panel de l'UA que Jacob Zuma a changé de position. D'après cette source, le président sud-africain n'a pas du tout été convaincu par les explications du président du Conseil constitutionnel sur les raisons qui l'ont poussé à annuler les résultats de sept départements plutôt que d'invalider toute l'élection comme le veut la loi.
Quelques soient les raisons qui ont poussé Jacob Zuma à reconnaître publiquement la victoire d'Alassane Ouattara, cette annonce confirme l'isolement croissant de Laurent Gbagbo sur la scène diplomatique. Toute la question est maintenant de savoir quelle sera la réaction de Laurent Gbagbo : va-t-il accepter une sortie négociée comme le lui demande l'Union africaine ou bien résister jusqu'au bout, quelqu'en soit le prix pour la Côte d'Ivoire ?