Un mois ! Il a fallu un mois à la communauté internationale pour parvenir à une résolution de l'ONU autorisant enfin le recours à la force contre le règime de Khadafi. Un mois de négociations et d'atermoiements où la honte et le ridcule ont été frôlés. Rien ne dit que cette décision suffira à sauver la révolution du peuple libyen et à faire partir Khadafi, mais elle permet à coup sûr d'éviter un massacre qui semblait inéluctable.
Cette résolution onusienne est d'autant plus réjouissante, que la France y a joué une part non négligeable. Je suis certes très souvent critique sur l'action de Mr Sarkozy sur ce blog, mais pour une fois, il convient de reconnaître que la France a joué dans la cour des grands. Pour un pays qui se targue d'êre celui des droits de l'homme, nous avons enfin tenu notre rang. Certes, on peut discourir de la méthode qui consiste à reconnaître le gouvernement rebelle sans consulter nos partenaires, sans même tenir au courant le chef de la diplomatie française, mais le résultat est là, la France,alliée aux Britanniques, a su faire bouger les lignes. On peut évidemment voir dans le fiasco tunisien et dans la prudence marquée face au mouvement Egyptien, les raisons de l'empressement Français a trouver une solution en Libye. La réussite de Mr Juppé n'en est que plus grande, et on se réjouit que finalement il est remplacé Mme Alliot-Marie que l'on imagine bien imcapable de réussir une telle mission.
Cependant, ce succès, car c'en est un soyons honnête, ne doit pas masquer les interrogations qui restent malgrè tout en ce qui concerne l'attitude de la France et des grandes puissances. L'Etat Français devra bien un jour où un autre répondre à quelques petites questions. Pourquoi avons-nous il y a trois ans, reçu Mr Khadafi en grandes pompes, contribuant ainsi à sa réintégration dans le cercle des nations fréquentables, au prix d'une honte incommensurables pour tous ceux qui dans ce pays ont encore un peu de dignité ? Pourquoi la France a-t-elle continuer jusqu'à il y a peu à vendre des armes à la Libye ? Au nom de quel principe intervenons-nous en libye et pas au Yemen, au Bahrein voire en Côte d'Ivoire où les populations civiles sont là aussi en grand danger ?
Bref, la décision de l'ONU ne lave pas la honte de ces dernières semaines, mais elle fait du bien parce qu'elle nous replace dans le concert des nations. Espérons seulement que le gouvernement français répondra un jour du reste de ses actes.
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