Pas trop de soucis de circulation sur l'autoroute d'Anvers ce mercredi, ni pour trouver une place de parking aux abords du Lotto Arena.
Il est environ 19h30 lorsque je rentre dans le hall, direction le stand pizza, le distributeur de coca light et après avoir jeté un bref coup d'oeil au stand merchandising, je rejoins mon siège
bloc 119 rang 15, seat one.
Autant être bien équipé avant d'assister au programme de ce soir !
Vers 20h15, Matthew
Dear from Texas USA flanqué d'un batteur d'un bassiste et d'un trompettiste investit la
Cheveux gominés, chemise blanche et veste grise satinée, sorte de Chris Isaak sortant des dance floors au niveau du look, Matthew possède une voix rappelant quelque peu Gary Numan. Le son est
plus qu'approximatif sur le premier titre et c'est bien dommage, car musicalement c'est intéressant et souvent emballant.
Son dernier album Black City témoigne de l'étendue de la palette sonore de Matthew Dear. Groove démoniaque, ambient sombre, fulgurances pop et chorus jazzy, l'artiste plonge l'auditeur
dans un univers singulier, dansant, envoûtant et passionnant.
Les titres suivants bénéficieront d'un mixage plus heureux ce qui nous permettra d'apprécier plus à sa juste valeur la prestation live de l'américain. Quarante cinq minutes suffiront pour qu'il
nous prouve toute l'étendue de son talent.
Un artiste à revoir dans de meilleures conditions.
Dommage que le son fut si pourri...
Et ça ne va pas s'arranger avec l'arrivée d'Interpol.
Il faudra environ 3 titres avant de bénéficier d'un son potable. J'ai bien dit potable, car le son fut désastreux pendant tout le gig.
Baignant dans un lightshow rouge-orange-ocre-bleu-vert le groupe enchaîne les titres avec cette pseudo froideur qui le caractérise. On ne peut pas dire qu'Interpol fasse partie de ces groupes qui
acquièrent une autre dimension sur scène, l'immobilisme de ses membres étant une sorte de marque de fabrique et l'absence de tout artifice devient rapidement regrettable .Quelques projections,
clips, fumigènes ou autres effets scéniques auraient été les bienvenus afin de palier au statisme du groupe.
Mais c'est la musique qui compte, me direz vous!
En effet, mais lorsqu'elle nous est servie via un son indigne et cacophonique les compos ont beau tenir la route, l'ennui nous gagne rapidement.
Dommage, car j'aime beaucoup les albums d'Interpol et leur prestation l'année dernière au Heizel en première partie
Paul Banks entame le 3e titre du rappel et Daniel Kessler assure une rythmique incendiaire lorsque je décide de quitter l'arène en plein rappel espérant ne pas être retardé par
les sempiternels bouchons de fin de concert. Pour quitter le hall je passe par la fosse où le son est légèrement meilleur mais ça résonne quand même de partout.
Les fans irréductibles ont sans nul doute été ravis du concert de ce soir mais force est de constater que ce n'est pas avec ce type de prestation servie par un mixage catastrophique que le groupe
gagnera de nouveaux admirateurs
Il ne me reste plus qu'à me rabattre sur les albums studios et à découvrir plus en détail Matthew Dear qui fut incontestablement la bonne surprise de la soirée..
setlist
SuccessPlay
Say Hello To The Angels
Narc
Hands Away
Barricade
Rest My Chemistry
Take You On A Cruise
Evil
Lights
C'mere
Summer Well
NYC
The Heinrich Maneuver
Memory Serves
Not Even Jail
[*]Encore:Untitled
Length of Love
The New
Slow Hands