La Côte d’Ivoire toujours embourbée dans sa présidence bicéphale depuis plus de trois mois n’est pas près de s’en sortir. Les violences perpétrées par les forces de sécurité sous le contrôle de Laurent Gbagbo et les milices qui le soutiennent, ainsi que par les forces pro-Ouattara de l’autre côté commencent à tourner au vinaigre poussant l’organisation Human Rights Watch, vouée à la défense des droits de la personne, à publier un rapport mercredi fustigeant les deux parties sur les dérives de leurs troupes qui s’apparentent grandement à une série de crimes contre l’humanité(sic). Chacun, dans leurs soifs de pouvoir et la nécessité de conforter ses positions s’en prennent de plus en plus aux civils, même aux immigrants en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest voisins dans les attaques contre les supposés partisans de l’autre camp.
Décidemment, la fameuse « reconnaissance de la communauté internationale », tant convoitée sous d’autres cieux, n’a apporté que douleurs et désolations à la population ivoirienne. Ces élections présidentielles de novembre 2010 fut la source de tous les malheurs des ivoiriens en ce début de décennie. Human Rights Watch, tire la sonnette d’alarme et tire à boulet rouge sur le Conseil de sécurité des Nations unies afin que ce dernier impose des sanctions à Laurent Gbagbo et à ses alliés qui sont directement impliqués dans les violences postélectorales. Ce qui ferait deux poids deux mesures car le camp d’en face ne sont pas non plus des enfants de chœurs. Il faut comprendre que Human Rights Watch sur la base de données recueillie sur le terrain à la mi-janvier a mené une enquête au cours d’une mission de 10 jours en Côte d’Ivoire durant laquelle l’organisation a interrogé plus d’une centaine de témoins et de victimes.
Avec ce qui se passe en Côte d’Ivoire, une reconnaissance internationale est un poison que même la communauté internationale, par l’entremise d’une présence militaire non négligeable, n’arrive pas à administrer l’antidote. Alors, en faire une quête tel un saint Graal serait désuet, s’en passer aurait surement aidé à se porter mieux, si l’on se réfère à ce pays africain. Mais même pour la Grande Ile, la question reste entière sur une éventuelle reconnaissance internationale, surtout avec les évènements des derniers jours qui ne vont pas dans le sens de l’apaisement, loin de là, jetant même de l’huile sur le feu. Alors, où irait-on avec les projets des trois mouvances à mettre sur pieds leurs propres(…) structures de la Transition ? Vers deux présidents aussi, ou deux gouvernements ?