Les chances d'assister au Grand Prix à Bahreïn cette saison se sont encore un peu plus amincies les derniers jours après que le Roi de Bahreïn ait finalement décrété un état d'urgence pour les trois prochains mois.
Le petit pays est en effet actuellement le lieu de violentes contestations populaires anti-gouvernementales depuis de longues semaines. Alors que le calme semblait être revenir progressivement, les émeutes ont repris de l'ampleur ces derniers jours et les forces de sécurité du Royaume ont reçu le renfort de soldats venus d'Arabie Saoudite et des Émirats-Arabes-Unis. Les nouveaux affrontements ont encore fait des morts. L'état d'urgence a ainsi été décrété par le Roi, Hamad Bin Issa Al-Khalifa.
C'est justement dans ce climat d'insécurité que le GP de Bahreïn avait été reporté en février, alors que l'événement devait se dérouler le week-end dernier, du 11 au 13 mars. La nouvelle date devant être fixée au plus tard le premier mai et l'état d'urgence étant étendu jusqu'à mi-mai, on voit mal comment la course - qui devait normalement être reportée à la fin de la saison, vers le mois de novembre - pourrait être à nouveau projetée, surtout si les mouvements de contestation continuent durant plusieurs mois.
« La présence de troupes étrangères et l'interférence dans les affaires internes de Bahreïn sont inacceptables et vont compliquer davantage le problème. » a d'ailleurs déclaré le porte-parole du Ministère des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast.