En vrac, trois disques qui tournent autour de la sphère garage-dubstep. J'ai mes préférences mais il s'agit, me semble-t-il, de trois disques tout à fait honorables et respectables.
FaltyDL :
You Stand Uncertain
Grand amateur du premier album du New-Yorkais –
Love Is a Liability –, me voilà bien déçu à la sortie de son deuxième. Trop d'attente, sans doute, parce que le changement est imperceptible : léger recul du groove rythmique pour plus marquer les voix et les ambiances. Mon problème : je n'aime pas les voix chez
FaltyDL, et son utilisation des synthés me paraît bien inégale. Je fais en fait du bonhomme le meilleur producteur rythmique du genre, et pour le reste, la qualité se joue à la roulette. Sur
You Stand Uncertain, donc, je grimace autant que je m'emballe, sans que je puisse être maintenu dans l'excitation d'un groove omniprésent et continu.
5/10.
Egyptrixx :
Bible Eyes
On se calme avec
Egyptrixx. Pas de concours de dithyrambes. "The Only Way Up" était un énorme morceau en 2010,
Bible Eyes est un très bon disque en 2011 – on ira pas plus loin. À saluer : la fluidité et le naturel avec lesquels Egyptrixx malaxe house, uk funky et drone ; le crossover est total. Des réserves toutefois : des sonorités finalement assez pauvres et une tendance à forcer l'intensité de ses morceaux un peu agaçante. Soit il s'agit de défauts de jeunesse, soit le fake gît en deçà de quelques motifs mélodiques et rythmiques ultra efficaces. On lui laisse le bénéfice du doute.
6,5/10.
Salva :
Complex Housing
Mon coup de cœur du genre le plus récent. Il faut s'imaginer un
Mount Kimbie est plus ricain,
nostalgie ludique et tendance pop-r'n'b moins soutenue par l'electronica que par d'énormes rythmiques hip-hop et bouncy.
Paul Salva vient de
San Francisco et ça s'entend :
Complex Housing est aussi gorgé d'electro-funk avec ses synthés irrésistibles. Peut-être bien le disque que j'ai le plus écouté cette année, heureux, sensible et ravageur.
9/10.