Après la belle hausse enregistrée hier, le CAC40 continue le mouvement ce matin. Les investisseurs pourraient être rassurés par le raccordement en cours de la centrale nucléaire de Fukushima au réseau électrique, qui pourrait permettre de mieux sécuriser le site. Mais le raccordement ne garantit pas forcément le rétablissement des systèmes de refroidissement. L'actualité du jour est limitée sur le front économique, à l'exception toutefois du marché des changes où les banques centrales du G7 ont prévu d'intervenir pour faire baisser le yen, à la demande des autorités japonaises. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
WALL STREET
La place américaine a rebondi hier, après trois séances consécutives de correction, notamment soutenu par le dossier FedEx et les statistiques de l'emploi et de l'industrie manufacturière de Philadelphie. Les derniers chiffres de l'inflation sont également parvenus à rassurer. En revanche, la production industrielle américaine a reculé de manière inattendue. Les investisseurs restent par ailleurs toujours très attentifs à l'évolution de la crise nucléaire au Japon. Le DJIA a clôturé en hausse de 1,39% à 11.774 pts, et le Nasdaq a gagné 0,73% à 2.636 pts.
ECO ET DEVISES
Peu d'indicateurs aujourd'hui, à l'exception de l'indice des prix à la consommation de février en Allemagne à 8h00 (ressortis conformes aux attentes) et à 11h00 par la balance commerciale de la Zone Euro pour janvier (consensus -9 MdsE).
Sur le marché des changes, l'Euro a nettement rebondi pour se négocier 1,4069 Dollar. Pente ascendante également pour le contrat de mai sur le baril, au-dessus des 116$ pour le Brent de Mer du Nord, et autour de 104$ pour le brut américain WTI. L'once d'or remonte à 1.410$.
VALEURS EN HAUSSE
* Lafarge (+0,38% à 41,22 Euros) : la dette du groupe a été dégradée de catégorie d'investissement en catégorie spéculative par Standard & Poor's, qui considère que les métriques crédit du groupe ne sont plus en adéquation avec la notation "BBB-", le cran le plus bas de la catégorie d'investissement. En conséquence, l'agence a abaissé d'un cran, à "BB+", la note crédit long terme du cimentier, et de "A-3" à "B" sa note court terme. "La société a généré environ 40% de ses résultats opérationnels en Afrique et au Moyen-Orient. Les troubles politiques dans la région, ainsi que la demande stagnante de ciment des marchés matures et des prix énergétiques élevés vont peser sur la performance de Lafarge sur les prochains trimestres", juge le spécialiste. La perspective est désormais "stable", car S&P pense que Lafarge a la capacité de générer suffisamment de liquidités pour maintenir des standards crédit conformes au niveau "BB+".
* Danone (+0,60% à 43,26 Euros) : les rumeurs se confirment concernant l'avenir de Yoplait, puisque Sodiaal et PAI Partners ont accordé une exclusivité de négociation à General Mills en vue de l'acquisition de 50% de la marque. "L'offre ferme et irrévocable de General Mills s'inscrit dans le cadre de la structure proposée qui prévoit notamment une dissociation de la société d'exploitation et de la société propriétaire des marques ; Sodiaal détiendra le co-contrôle de la société détentrice des marques et sera un actionnaire de référence de la société opérationnelle", expliquent les vendeurs, qui rappellent que Yoplait et General Mills se connaissent bien puisque l'américain détient la licence Yoplait aux Etats-Unis depuis 1977. "Le projet industriel de General Mills, dont Yoplait est déjà une marque clé, est considéré comme particulièrement attrayant pour Yoplait. Il prévoit un renforcement de ses positions en Europe de l'ouest ainsi qu'une accélération de son développement à l'international, notamment dans les marchés émergents où General Mills possède des activités autour de marques fortes, comme en Chine avec Häagen-Dazs ou en Inde avec Pillsbury", selon PAI et Sodiaal. PAI Partners prévoit de céder sa participation de 50% dans Yoplait sur la base d'une valorisation à 100% de 1,6 Milliard d'Euros. Les instances du personnel de Yoplait seront consultées rapidement.
* Air Liquide (+0,90% à 89,13 Euros) : le groupe a installé une cellule de crise pour faire face à la catastrophe au Japon, avec pour priorité "d'assurer la sécurité de ses équipes et l'approvisionnement de ses clients, en particulier pendant cette phase critique". Le siège d'Air Liquide à Tokyo est provisoirement fermé et les équipes nécessaires pour garantir la continuité des opérations sont relocalisées dans la région d'Osaka jusqu'à nouvel ordre. Le groupe précise encore que la plupart de ses sites et de ses équipes sont situés dans l'ouest et au sud du Japon, les régions les plus industrialisées. A ce jour, les unités de production d'Air Liquide fonctionnent à un rythme soutenu pour répondre aux demandes supplémentaires des clients. L'entreprise a fait une donation de 1 M$ à la Croix Rouge en faveur des victimes.
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http://www.lerevenu.com/en-direct-de-la-bourse/analyses-et-conseils/la-seance-du-jour/201103100091635/le-rebond-se-poursuit-a-la-bourse-de-paris.html
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