Qu’on se le dise, Sergent Garcia sera de retour dans les bacs dès lundi prochain avec un nouvel album intitulé Una y otra vez.
Après 5 ans d’absence chez nous, le groupe emmené par Bruno Garcia revient avec un opus enregistré notamment en Colombie avec de nombreuses collaborations. Afin de parler de cet album, de sa manière de travailler, et de la période entre le précédent album et ce nouveau, Bruno a accepté notre interview pour Le Mediateaseur.
Un entretien fort sympathique que vous pouvez découvrir ci-dessous.
Bonjour Bruno,
Votre nouvel album Una y otra vez va sortir d’ici peu, comment vivez-vous cette période d’attente entre la fin de ‘enregistrement et la sortie ?
C’est une période d’attente un peu longue car on a commencé l’enregistrement il y a un an et on a fini le mixage en octobre. Donc je suis bien impatient que l’on arrive à la fin et que l’on puisse l’écouter normalement sans se cacher (rires).
On lit dans le dossier de presse que c’est suite à votre tournée en Colombie que vous avez eu l’idée de ce nouvel album. Sans cette date, vous ne seriez pas revenu en studio ?
Si j’en aurais fait, mais probablement pas en Colombie. C’est quand je suis arrivé en Colombie que j’ai été super impressionné par l’énergie créatrice et tous les mouvements artistiques qu’il y avait dans ce pays à ce moment-là. C’est ce qui m’a poussé à repartie à Bogota et en Colombie. C’est aussi la rencontre avec tous les musiciens que j’ai rencontré là-bas qui m’a donné envie de faire cet album avec beaucoup de collaborations d’artistes peu connus à l’époque et qui peu à peu explose partout même en Europe.
Ce nouvel album arrive 5 ans après Mascaras, c’était une période voulue de travail ?
Il y a beaucoup de choses. D’une part il y a eu une fin de contrat avec Virgin EMI. Après c’est toujours un peu long les réorganisations, et il a fallu retrouver de l’argent, ça a pris du temps aussi car ce n’est pas évident. C’est très compliqué de faire des albums comme je fais, c’est-à-dire avec plus de 25 musiciens, sur 3 pays différents et sur 1 an de travail. C’est des projets que j’aime et j’aime bien mener à bien mes folies donc ça prend du temps. Mais il y a eu aussi beaucoup de concerts entre temps car c’est un peu notre seul moyen de survie (rires), et on s’est dit « bon on arrête et on refait un disque sinon on va tourner ad vitam aeternam ».
Il y a de nombreux invités sur cet album, c’est vous qui êtes allez les chercher en général ?
C’est au gré des rencontres et des projets. Je cherche toujours les gens qui correspondent aux projets que je monte. Par exemple l’accordéoniste qui joue sur ce disque je ne le connaissais pas personnellement en tant que musicien, mais je l’ai rencontré dans une soirée à Bogota au milieu d’une espèce de bœuf et j’ai aimé comment il joué, du coup je l’ai invité sur l’album. Et après il y a eu des artistes dont je savais que je voulais sur l’album comme Li Saumet la chanteuse de Bomba Estéreo, comme Jacobo Velez, le clarinettiste et leader du groupe La Eléctrica Mojarra.
Le petit dessin traditionnel de l’artiste : Sergent Garcia
Pour donner encore plus envie aux lecteurs d’être à la date de sortie, comment définiriez-vous ce nouvel album en quelques mots ?
C’est compliqué, d’autant plus compliqué que moi-même je suis un peu indéfinissable (rires). Mais je dirais que c’est la rencontre de Sergent Garcia avec la Colombie. Mais ça reste toujours du Sergent Garcia avec toujours un peu de salsa, de reggae, de rock, un cocktail détonnant. De façon global il a beaucoup de couleur de la Colombie.
Comment travaillez-vous la création de vos titres en étant si nombreux dans le groupe ?
Je travaille les bases, je suis disons l’initiateur des idées avec mon home studio. Je fais 60 à 70% du travail avec les maquettes, après je travaille avec quelques-uns des musiciens dont notamment Ivan Montoya, le percussionniste qui m’accompagne maintenant depuis 10 ans, il a donc une place importante dans l’élaboration des rythmes. Et après je demande à l’un ou l’autre de me faire quelques arrangements.
Il y a 2 titres en français sur ce disque dont Chacun son combat. En écoutant les paroles on ne peut que se demander si c’est une chanson autobiographique.
Non ça ne l’est pas car ce n’est pas moi qui ai écrit les paroles, mais c’est ce qui est intéressant c’est que je n’aurais peut-être jamais écris un morceau comme ça sur moi-même (rires). C’est Balbino Medellin que j’adore à qui j’ai demandé quelques textes et il m’a sorti celui-là sur moi. C’est rigolo car on me le demande toujours.
En parlant de français, le début de la promotion sur scène de cet album se fait en France. C’est important pour vous de débuter ici ?
Oui car c’est quand même le pays qui m’a donné la vie (rires) mais aussi le succès. C’est grâce à un certain esprit de la France que cette musique-là à pu marcher en Europe et arriver jusqu’en Amérique Latine. Donc même si j’y suis maintenant un peu rarement, cela reste un pays auquel je suis très attaché.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Bruno Garcia pour sa disponibilité et le temps qu’il nous a accordé. L’album Una y otra vez sera disponible dès lundi prochain 21 mars et nous vous le recommandons. Sergent Garcia sera également en cocnert le 23 mars au Festival Chorus des Hauts-de-Seine.