Comme souvent avec les écrivains japonais, tout semble si paisible au début : une nature agréable et bien entretenue, des personnages silencieux et bien éduqués, efficaces et affairés. Chacun à sa place. Tous jouant leur rôle sans protester mais que de secrets et de violence sous cette apparence si calme! Un beau jour, un petit écart, une faille légère, quelque chose qui sort de l’ordinaire et tout éclate, cruel, infiniment cruel et tragique car irrémédiable.
Le temps d’un cri d’horreur et le calme apparent revient comme au début de l’histoire, comme si rien ne s’était passé. Voic les dernières phrases du récit.« Ici et là, les cigales recommençaient à striduler. …Après la pluie,l’air était vivifiant. …Tokiko,un léger sourire sur le visage, effaçait avec vivacité les replis de la natte. »J’ai aimé, beaucoup, bien que ce ne soit qu’une longue nouvelle. C’est très réussi: impossible d’ oublier la fin !Merci à Choco et à son challenge dont le billet est ICI, celui de Cynthia est là et celui de Manu ICI.
Un été en vêtements de deuil de Akira Yoshimura (inédit), Récit traduit du japonais par Rose-Marie Makino,(Babel) parution en France en 2010 chez Actes Sud, écrit en 1958.
Akira Yoshimura (1927-2006) a laissé une œuvre considérable qui a marqué de son empreinte la littérature japonaise contemporaine .Naufrages, 1999La Jeune Fille suppliciée sur une étagère, 2002Le convoi de l’eau, 2009Le Grand Tremblement de terre de Kantô, 2010.