La crise nucléaire au Japon n'a pas entamé la détermination de la Chine, assoiffée d'énergie, à mener tambour battant son
programme de construction de centrales.
Premier consommateur d'énergie au monde, la Chine, qui dépend à plus de 70% de la combustion du charbon, compte environ 40% des centrales
nucléaires en chantier sur la planète.
Elle possède actuellement 13 réacteurs nucléaires en fonctionnement, tous situés sur son rivage maritime, donc exposés à, je vous le dis en
mille: un éventuel tsunami. Il faut savoir également que la Chine est chroniquement ébranlée par des tremblements de terre meurtriers…
Un petit rayon de soleil: Pékin a ordonné une inspection générale de la sécurité de ses centrales nucléaires et a suspendu toute approbation de projet de nouvelle centrale nucléaire, après les rejets radioactifs de la centrale japonaise de Fukushima. C’est le moins! Les mesures prises par les autorité chinoises prévoient:
1 - "une inspection immédiate et complète de la sécurité des infrastructures nucléaires en Chine".
2 -"un renforcement de l'encadrement chargé de la sécurité".
3 - "une suspension temporaire d'approbation des projets nucléaires".
4 - "un examen exhaustif des centrales nucléaires en construction".
Mais, au contraire d'autres pays, l’arrêt d'exploitation ou de report des travaux en cours, de réflexion sur l'opportunité de
multiplier --comme cela est prévu-- le nombre des centrales n’a pas été pris par les autorités.
On peut craindre sur le respect des normes de sécurité tant le gouvernement chinois s’est lancé dans une course aux besoins énergétiques qui
doit répondre aux effets d'une croissance économique à 10%. Un gouvernement qui projette de construire 50 centrales, dont 26 sont déjà en chantier et huit autres ont été formellement approuvées
et qui doit se débarrasser de sa filière charbon ne peut assurer pleinement toutes les mesures requises pour maintenir la sécurité. Nous sommes également conscient que l’objectif pour la Chine
est de disposer d’une capacité de 70 à 80 gigawats d’ici 2020 contre 40 précédemment.
Zhang Lijun, vice-ministre de la protection de l'environnement, a promis que des "leçons" seraient tirées de la crise nucléaire au Japon mais a assuré immédiatement que la Chine ne modifiera pas sa détermination et ses projets de développement de l'énergie nucléaire. Et derniers élément inquiétant: les programmes nucléaires civils et militaires souffrent d’un manque total de transparence ( là c’est une réalité absolue! ), beaucoup d’agents sont inexpérimentés et surtout les experts doivent contrôler des technologies diverses dans leurs origines: France, Canada et Etats-Unis. Sans oublier le mal chinois absolu: la contrefaçon! et la corruption…
Beaucoup de raisons de s’inquiéter alors que la Chine devient la puissance économique majeure!