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en oligarchie ?

Publié le 17 mars 2011 par Despasperdus

Nous ne ferons pas une note de lecture de l'excellent "l'oligarchie ça suffit, vive la démocratie" de Hervé Kempf parce qu'il a été largement commenté, mais nous publierons quelques extraits, par exemple ici sur la notion même de l'oligarchie :

«Sommes-nous en démocratie - un régime où le peuple gouverne, ses représentants mettant en œuvre la volonté populaire ? Où vivons-nous dans une apparence de démocratie ? Dans une oligarchie travestie en démocratie ?»

«Une oligarchie, c'est-à-dire un régime où un petit nombre, une étroite couche dirigeante, discute et adopte en son sein les décisions les décisions qui lui paraît nécessaire de prendre ?»

Ces questions de Hervé Kempf prennent tout leur sens en pleine catastrophe nucléaire de Fukushima...

«le terme désigne à la fois une réalité sociologique - l'oligarchie regroupe les oligarques, les membres de l'oligarchie - et un système politique - l'oligarchie par opposition à la démocratie ou à la monarchie»

En "occident" ?

«Il parait approprié pour décrire la situation de pays du Sud. Et l'on découvre que le terme est utile pour comprendre les États-Unis (...) On aborde l'oligarchie comme un groupe social (...) sans oser la penser comme le régime dans lequel le capitalisme est en train de nous faire glisser, pour autant que nous y soyons déjà enfermés. »

oligarchie.jpg

L'illusion démocratique ?

«Nous ne sommes ni dans la démocratie ordinaire, ni dans la dictature, mais l'on trouve tous les ferments d'un basculement possible. (...). L'oligarchie a disparu de la conscience politique, comme elle n'était pas un archétype majeur des façons dont les hommes peuvent gouverner. C'est la ruse suprême de l'oligarchie. Quoi de plus efficace, de plus puissant, qu'un pouvoir invisible ?»

En fait, l'oligarchie...

«c'est le gouvernement par le petit nombre des puissants. Entre eux, ils discutent, réfléchissent, s'opposent, rivalisent. Ils font "démocratie", mais entre eux, sans le peuple. Et quand la décision sera prise, elle s'impose, même si l'on mettra les formes en habillant avec un art consommé la procédure électorale et la discussion politique.»

Parfois, il y a des ratés comme lors du référendum sur la constitution européenne... vites rattrapés depuis avec le traité de Lisbonne !

Aujourd'hui, elle se réunit au Forum de Davos, à commission Trilatérale, au groupe Bilderberg, au siècle et dans d'autres cercles. Elle défend ses intérêts, elle est cupide, irresponsable, cynique et mène le monde au désastre écologique. De surcroit, elle méprise le peuple, comme le montre cette citation de Bazire, un célèbre membre de cette caste :

«La réduction du temps de travail est appréciable pour aller dans le Lubéron, mais pour les couches les plus modestes, c'est l'alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance.»

La laissera-t-on gagner ?


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