Japon- jeudi 17 mars - presse française et romande

Publié le 17 mars 2011 par Umjpj Et Umjpop

Compte rendu de cette journée du 17 mars au Japon à travers la presse française et romande :
France soir / heure par heure :

La radioactivité a encore augmenté d'un seuil par rapport à mercredi et inquiète les autorités.
17h30 : Le Premier ministre japonais tente de rassurer
La qualité de l'air s'est encore dégradée à Tokyo et a été jugée « inquiétante » par un laboratoire japonais. Une étude confirmée par la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad), créée au lendemain de l'accident de Tchernobyl en 1986. De son côté le Premier ministre japonais a tenu à rassurer la population via Twitter où il certifie que tous les aliments et l'eau potable seront contrôlés. Le Pentagone a quant à lui autorisé le retour des familles de militaires américains et les employés civils du département de la Défense à rentrer aux USA.
16h30 : L'AFP quitte Tokyo
La radioactivité devient inquiétante autour de la centrale de Fukushima. Alors que le seuil, déjà élevé de 3.700 microsieverts par heures avait été atteint la veille, le taux a encore augmenté et culmine désormais à 4.000 microsieverts ce jeudi. Face à cette situation, le gouvernement de Singapour a conseillé à ses ressortissants, qui résident dans un rayon de 100 km autour de la centrale, de rentrer dans les plus bref délais. L'AFP a également quitté Tokyo pour Osaka, à 400 km au sud de la capitale.
15h30 : Largage de 30 tonnes d'eau. Les hélicoptères militaires ont pu survoler la centrale nucléaire et ont largué 30 tonnes d'eau sur le réacteur 3. Il est la priorité des autorités japonaises car il est le seul à contenir du plutonium, plus dangereux que l'uranium. Cinq camions citerne sont également intervenus et les entreprises ont aussi apporté leur soutien à l'image d'EDF et d'Areva qui ont affrété un avion chargé de 100 tonnes d'acide borique - un absorbeur de radioactivité - et de matériel de protection.
14h30 : Le processus de fusion « inévitable ». Le rétablissement de l'électricité un temps espéré dans la journée ne pourra finalement reprendre que vendredi au plus tôt. Une situation qui ne pousse guère à l'optimisme à l'heure où de la fumée s'échappe s'échappe du réacteur 2. Actuellement, le processus de fusion des cinq réacteurs « semble inévitable » s'alarme même un responsable de l' Institut de recherches nucléaires russe.
Les principaux évènements en ce début de journée :
   * L'arrosage par hélicoptère des réacteurs de Fukushima a enfin pu commencer.  L'électricité pourrait  aussi être rétablie à la centrale dans l'après-midi. Mais l'état des piscines de refroidissement sur deux réacteurs de la centrale était très alarmant, selon l'IRSN en fin de matinée.
   * La panique du nuage radioactif gagne la Chine alors qu'une faible quantité radioactive se dirige vers les Etats-Unis.
11H33. Utilisation impossible des canons à eaux à Fukushima. Les autorités japonaises ne peuvent pas recourir comme prévu à l'utilisation d'un camion citerne équipé d'un canon à eau pour arroser un des réacteurs de la centrale en raison d'un taux trop élevé de radioactivité.
11H30. Taux de radioactivité « anormal » détecté à Séoul. Ce taux a été relévé sur un passager en provenance de Tokyo. Mais le niveau de radioactivité détectée « n'est pas dangereux pour la santé » ont expliqué les autorités coréennes.
Voir l'opération de refroidissement réalisée par hélicoptère plus tôt dans la journée :
10H57. Risque de coupure électrique totale. Le porte-parole du gouvernement japonais s'inquiète d'un « black out » dans la région de Tokyo s'il n'y a pas assez d'électricité économisée.
10H45. Un « faible » nuage radioactif se dirige vers les Etats-Unis. De faibles doses de particules radioactives issues de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima se dirigent vers l'Amérique du Nord, a annoncé Lars-Erik De Geer,  l'un des directeurs de l'Institut de recherche de la défense suédoise, en soulignant que de tels niveaux de radioactivité n'étaient pas dangereux pour la santé.
10H37. Piscines en ébullition. L'IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, vient de publier un communiqué sur l'état des piscines dans les réacteurs de Fukushima. Selon lui, l'eau est entrée en ébullition dans les réacteurs 3 et 4. L'institut ajoute que la température de l'eau de la piscine du n°5 augmente lentement et que celle du n°6 est sous contrôle.
9H25. La France prête à accueillir des Japonais. Ceux qui auraient besoin de recevoir des soins après avoir été irradiés pourront être accueillis en France. Et les Français de retour du Japon seront examinés médicalement, selon Claude Guéant, le nouveau ministre de l'Intérieur. (Voir par ailleurs notre article : Chaos et désolation dans le Nord-Est sur la situation sanitaire dans cette région du Japon sans eau ni électricité depuis le séisme du 11 mars).
9h00. La Chine réclame des informations. « Nous espérons que la partie japonaise va communiquer au public des informations, de même que son évaluation et ses prédictions, d'une manière opportune et précise », a déclaré un porte-parole chinois du ministère des Affaires étrangères alors que la population chinoise commençait à s'inquiéter.
8H35. La France propose son aide. Paris a proposé son aide en matière nucléaire avec des moyens techniques et humains.
8H00. Coupure d'électricité à grande échelle. Une partie du Japon risque jeudi une coupure d'électricité à grande échelle si la consommation n'est pas réduite, la production étant amoindrie du fait des dégâts causés aux centrales nucléaires par le séisme, a averti le ministre de l'Industrie, Banri Kaieda. Plus d'une dizaine de centrales nucléaires ont fermé depuis le 11 mars 2011.
6H27. Le Japon était averti. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait averti le Japon il y a deux ans qu'un séisme important pouvait poser « un problème sérieux » à ses centrales nucléaires, selon des câbles américains obtenus par le site WikiLeaks et auxquels le quotidien britannique Telegraph a eu accès.


6H00. La panique gagne la Chine. Des Chinois se ruent dans les magasins pour acheter du sel iodé par crainte des rejets radioactifs de la centrale japonaise de Fukushima.


5H17. Les Bourses asiatiques replongent. Le yen a atteint un record historique face au dollar.
A la mi-journée au Japon, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes de la Bourse de Tokyo a chuté de nouveau, de 2,09%, sur fond de crise nucléaire et de flambée du yen : il perd 189,86 points à 8.903,86 points, à la pause de 02H00 GMT.


4H15. Un nouveau bilan du séisme. Le séisme et le tsunami aurait fait 5.178 morts et 8.606 disparus pour le moment, selon un nouveau bilan officiel japonais et provisoire.  Le nombre des blessés s'établit à 2.285, selon ce bilan. Plus de 88.000 maisons et bâtiments ont été complètement ou partiellement détruits.
4H00. Renfort d'experts. Le président américain Barack Obama a proposé au Premier ministre japonais, Naoto Kan, d'envoyer davantage d'experts nucléaires au Japon. Des experts américains sont déjà présents au Japon depuis le début de la semaine.


3H40. L'alimentation électrique bientôt rétablie. L'agence de sûreté nucléaire japonaise rapporte que le rétablissement de l'électricité à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima pourrait être rétablie partiellement dans l'après-midi. Ceci permettrait de remettre en route les pompes refroidissant les réacteurs et de remplir les piscines dans lesquelles sont entreposées des barres de combustible irradiées.


2H00. Opération de refroidissement. Les hélicoptères de l'armée japonaise déversent de l'eau sur les réacteurs de la centrale de Fukushima pour essayer de refroidir les barres de combustibles qui menacent de rentrer en fusion depuis que les pompes de refroidissement ne sont plus alimentés en énergie. Jeudi, les autorités envisagent encore de verser une grande quantité d'eau sur le réacteur n° 4 à l'aide d'un camion-citerne muni d'un canon à eau cette fois.
Romandie news
TOKYO - Le Japon luttait jeudi par tous les moyens pour tenter de refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima, mais le pessimisme ne cessait de se renforcer dans le monde, provoquant une fuite en nombre des étrangers de Tokyo.Six jours après le séisme le plus fort jamais enregistré au Japon et l'énorme tsunami qui l'a suivi, le nombre de morts confirmés a dépassé 5.000. Les recherches se poursuivaient, dans la neige et le froid, pour retrouver des milliers de disparus.Les autorités devaient également faire face à l'impatience grandissante des 500.000 personnes sinistrées, confrontées à des pénuries d'eau potable et de vivres malgré la mobilisation sans précédent de 80.000 soldats, policiers et secouristes dans le nord-est dévasté.Mais c'est la crise nucléaire, la plus grave dans le monde depuis Tchernobyl en 1986, qui suscite l'inquiétude.Pour la première fois, quatre hélicoptères de l'armée japonaise ont déversé jeudi matin plusieurs tonnes d'eau de mer sur les réacteurs les plus endommagés, principalement le 3. Cinq camions citernes spéciaux de l'armée sont également entrés en action en fin de journée.L'objectif était notamment de remplir d'eau la piscine de stockage du combustible usagé qui a été endommagée par une explosion et des incendies.Les autorités n'étaient pas en mesure dans la soirée de déterminer si l'opération avait permis de remplir la piscine, faute de pouvoir l'observer de visu. "Nous étudions avec attention les relevés", a simplement indiqué le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano.Des experts étrangers s'inquiètent aussi pour la piscine de désactivation du réacteur 4, qui serait quasiment asséchée, ce qui a pour effet de provoquer des niveaux "extrêmement élevés" de radiations, selon le président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC), Gregory Jaczko.La fusion de ce combustible pourrait entraîner des rejets de radioactivité de même ampleur que la catastrophe de Tchernobyl, estiment les experts.La firme Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite Fukushima 1, espérait rétablir rapidement l'alimentation en électricité de la centrale, ce qui "permettrait de remettre en route les pompes refroidissant les réacteurs et de remplir les piscines".Les équipes de Tepco ont oeuvré dans ce but une bonne partie de la journée, mais l'opération n'a pu être achevée jeudi et elle se poursuivra vendredi, selon l'Agence de sûreté nucléaire japonaise, citée par l'agence de presse Kyodo.La Russie a annoncé qu'elle était prête à apporter tout type d'aide au Japon, y compris pour combattre les incendies à Fukushima 1.Les Etats-Unis ont envoyé une équipe de militaires spécialistes des risques nucléaires pour "évaluer" la situation provoquée par les émanations radioactives de Fukushima 1 et ont fourni au gouvernement japonais des combinaisons de protection.La France a proposé des pompes, des engins robotisés et une aide à la radioprotection.Devant la menace d'un accident nucléaire majeur, la plupart des ambassades ont recommandé à leurs ressortissants de s'éloigner de la zone pour se replier vers le sud, dans la région d'Osaka, ou bien de quitter le Japon.La Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Australie ont également conseillé à leurs ressortissants de quitter le nord et la région de Tokyo. La France, comme la Belgique et la Russie, va envoyer des avions supplémentaires afin d'évacuer les familles souhaitant quitter le pays.La Chine a demandé au Japon de fournir des informations "opportunes et précises" afin de calmer une opinion publique inquiète de l'arrivée dans le pays d'éventuels rejets radioactifs.L'ambassade des Etats-Unis a fixé la zone de risque à 80 km autour de la centrale.Les autorités nippones n'ont pour l'instant établi un périmètre de sécurité que de 30 km, et le gouvernement a affirmé mercredi que les radiations au-delà de la zone d'exclusion des 20 km "ne posent pas de danger immédiat pour la santé".Par précaution, 10.000 personnes de la préfecture de Fukushima seront soumises à des tests de radioactivité dans 26 centres d'examen.Alors qu'un vent de panique souffle de l'étranger, la population japonaise, notamment à Tokyo, reste étonnamment calme et disciplinée, dans l'attente de nouvelles instructions du gouvernement.Les vents devraient rester favorables jeudi et repousser vers l'océan Pacifique les rejets radioactifs de la centrale.En revanche, un froid intense et d'importantes chutes de neige ont encore dégradé les conditions de vie et de travail pour les sinistrés et les secouristes. "Beaucoup d'entre eux n'ont pas de vêtements adaptés et le chauffage est insuffisant. Le temps froid devrait durer jusqu'à la fin de la semaine", a indiqué l'ONU, en qualifiant la situation d'"extrêmement difficile"."Le froid aggrave la santé des patients âgés. Je vais tenter de les garder en vie jusqu'à ce qu'ils puissent être transférés", a témoigné Morisada Moriwaki, directeur d'un hôpital de la ville de Kesennuma.De plus, des coupures d'électricité pourraient affecter l'est du pays si la consommation n'était pas réduite, a averti le ministre de l'Industrie.Le bilan officiel du séisme et du tsunami du 11 mars s'établissait jeudi soir à 5.457 morts et 9.508 disparus. Mais dans la seule ville d'Ishinomaki, le nombre de disparus s'élèverait à 10.000, selon un responsable local.Le yen a atteint un nouveau record depuis la Seconde guerre mondiale face au dollar, des investisseurs spéculant sur l'éventuel rapatriement massif de fonds par les compagnies d'assurance japonaise.Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que le Japon avait les moyens de faire face aux défis de la reconstruction, malgré l'immensité des dévastations subies."L'économie du Japon est robuste, la société japonaise est riche, et le gouvernement dispose de toutes les ressources financières pour faire face à ces besoins", a déclaré Caroline Atkinson, directrice des relations extérieures du FMI.(©AFP / 17 mars 2011 17h39)
Boursier.com 
D'après une étude de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) publiée ce jeudi, les niveaux de radioactivité mesurés ces derniers jours à Tokyo, à 230 km au Sud de la catastrophe sur la centrale nucléaire Fukishima sont "très inquiétants" et déjà très largement supérieurs aux chiffres officiels relatifs à la contamination de l'air dans le sud-est de la France, une des régions les plus touchées par les retombées radioactives consécutives à l'explosion du réacteur no4 de Tchernobyl sur la période du 1er au 3 mai 1986.Au niveau du Césium 137, la concentration moyenne était de 0,3 à 0,9 Bq/mètre cube dans le sud-est de la France du 1er au 3 mai 1986, à comparer à la concentration moyenne sur 2 jours de 3,2 Bq/ mètre cube à Tokyo sur la période du mardi 15 mars minuit au mercredi 16 mars 18h. Pour l'Iode 131, on passe de de 0,6 et 4,2 Bq/m3 en France à 14,9 Bq/m3 à TokyoPour cette étude, le laboratoire de la CRIIRAD a pu accéder aux mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute sur les poussières atmosphériques prélevées à Tokyo, dans l'arrondissement de Setagaya, sur la période du mardi 15 mars minuit au mercredi 16 mars 18h (heures locales), soit 42 heures de suivi.
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