Décidément, Peugeot est un bienfaiteur de l'humanité : après le "pot de yaourt électrique à 35000 euros", Peugeot a profité de la tribune du salon de l'auto pour annoncer, avec quelques mois d'avance (sans doute le temps de bâcler une mise au point problématique) le "crapaud hybride à 37000 euros".
Même si Peugeot a cette fois travaillé seul, les observateurs noteront finement que cet engin arrivera près de 15 ans après la première Toyota Prius. La Prius est aujourd'hui une voiture fiable, capable de rouler en ville quelques centaines de mètres sur le moteur électrique, et dont le moteur à essence (au bruit de moustique très désagréable quand il s'emballe) n'a pas les rejets toxiques des diesel… Mais elle ne consomme pas vraiment moins. Et comme les autres, c'est un tas de tôle de plus de 1300kg, (dont une batterie de 34kg), et dont le conducteur est le plus souvent seul à bord. Ce n'est donc en aucun cas une solution aux problèmes de la pollution automobile et de la fin du pétrole.
Pourtant, la plupart du temps leurs propriétaires manifestent un enthousiasme touchant (ou risible) pour vanter leur engin et se prennent sincèrement pour de grands écolos. Ils vantent les chiffres de consommation qu'ils obtiennent, sans préciser qu'ils conduisent pour cela en mode "economy run", et qu'avec le même mode de conduite, n'importe quelle autre bagnole normale pourrait en faire autant. Au moins doit-on mettre à l'actif de la Prius et de son moteur bruyant et mollasson qu'elle incite à une conduite non agressive…
Mais revenons à Peugeot et à son nouveau tas de boue. L'innovation, c'est que ce n'est pas un moteur à essence, mais un diesel. Avec la promesse suggérée d'une consommation record. Comme je le disais, au niveau fiabilité, le pire est à craindre. Un de mes commentateurs avait d'ailleurs vivement réagi à ma petite remarque selon laquelle Peugeot n'était pas Toyota, arguant des soucis (essentiellement médiatiques d'ailleurs) de la marque japonaise, qui ont provoqué, notamment en France, une chute vertigineuse des ventes.
Cette remarque n'était pas "idéologique", elle était simplement pragmatique. Il y a quelques dizaines d'années, Peugeot était leader en Afrique, mais ce sont dorénavant les Japonais qui ont pris le relais… Et si on laisse de côté la presse automobile française, qui comme la presse non-automobile en général, est vendue à un point que c'en est risible, et qu'on regarde des sources plus indépendantes comme "l'UFC Que Choisir" ou les statistiques des centres de contrôle technique, on s'aperçoit que les marques japonaises, et notamment Toyota, sont largement devant les allemandes en terme de fiabilité, et on ne parle même pas des françaises…
Je vous invite à ce sujet à consulter le résultat d'une enquête européenne de Que Choisir qui a abouti en 2009 au classement suivant :
1) Daihatsu (groupe Toyota)
2) Lexus (groupe Toyota)
3) Dacia (!)
4) Honda
5) Toyota
6) Mitsubishi
7) Mazda
….
Citroën est 21e, Peugeot 24e et Renault 28e.
La suite ici : http://www.superno.com/blog/2010/11/peugeot-sauve-la-planete-bis-repetita/
N.D.L.R
Celle là, les chinois ne risquent pas nous la piquer ...
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