Manchester, le 4 juin 1976 : Anthony Wilson, présentateur sur Granada TV, assiste à un concert des Sex Pistols. Totalement inspiré par ce renouveau musical, il crée avec ses amis un label indépendant, Factory Records, et signe bientôt avec Joy Division (futur New Order) puis James and the Happy Mondays...
24 hour party people (2001, 1h52), film britannique de Michael Winterbottom avec Steve Coogan, John Thomson, Andy Serkis...
Pour tout fan de musique indépendante, Tony Wilson en est une figure majeure
En plein dans le bouillonnement des années 70, en passant par le suicide de Ian Curtis et l’avènement de la culture Rave, ce film nous offre à voir un morceau d’histoire de ces hommes qui font la musique et vivent au travers d’elle. A moins que ce ne soit l’inverse.
24 hour party people est monté façon documentaire. A grand renfort d’images d’archives, l’histoire de la Factory est contée par son créateur. L’image un peu veillotte ne fait que renforcer cette impression. Pour moi dont la discothèque est fortement inspirée de cette scène, ça ne me dérange pas. J’imagine que pour un autre public ça pourrait être différent. Heureusement, le film a d’autres arguments plus convenus.
D’une part, le film est ponctué d’apparitions de personnalités historiques plus ou moins reconnaissables. Ainsi, Howard Devoto leader du groupe punk Buzzcocks fait office de figurant de même que le Tony Wilson historique, parmi d’autres lors de scènes pour le moins cocasses.
D’autre part, ce film est drôle. Ce qui n’était pas gagné à l’origine. Michael Winterbottom nous gratifie d’une mise en scène et d’un humour très british flirtant avec les Monty Python. Quelques scènes sont à mourir de rire, telle la distribution de boulettes de pains aux pigeons locaux. Certes, Brigitte Bardot ne devrait pas la regarder…
24 hour party people n’est pas un film inoubliable en tant que tel. Il n’est pas aussi riche que Good Morning England qui traite du même thème (la musique indépendante et ses intermédiaires). Il n’a pas non plus la même dimension dramatique que Control. Il n’empêche que c’est un bon film, sublimé par quelques passages mémorables. Et indispensable pour quiconque voudrait un aperçu du Manchester de l’époque.
note :
Les Murmures.