La Russie et la Turquie sont engagées dans un bras de fer au sujet du projet de gazoduc South Stream, Ankara n’ayant toujours pas donné son feu vert à Moscou pour faire passer la canalisation dans ses eaux territoriales.
Actuellement, Gazprom et le gouvernement étudient différentes possibilités pour minimiser les dépenses dans la réalisation du projet de South Stream. La possibilité de construire une usine de liquéfaction de gaz sur la mer Noire peut être soit un complément, soit une des alternatives au gazoduc. Par ailleurs, une usine de production de gaz naturel liquéfié peut être construite dans le nord de la Russie, avec le gaz de la péninsule de Iamal.
Projet de Gazprom et de l’italien ENI, le gazoduc South Stream, long de 3.600 km et d’une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, doit alimenter l’Europe occidentale, notamment la Grèce et l’Italie, en gaz russe via la mer Noire et les Balkans.
Il fait directement concurrence au projet européen Nabucco, un gazoduc qui doit acheminer à partir de 2013 du gaz de la mer Caspienne à l’Europe en transitant par la Turquie, pour réduire la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe.
Mais la Turquie n’a toujours pas donné son autorisation pour faire passer South Stream dans sa zone territoriale, alors que celle-ci devait être délivrée avant le 10 décembre dernier.