La photo des algues vertes de la plage de Bréhec* fait polémique et reste un mystère. La solution est pourtant simple : c’est une question de point de vue. Je vous la fait avec des algues brunes, par exemple avec ces restachous de la dernière grande marée à Beg Meil.
Vu d’en haut, il n’y a pas grand chose, des laisses de mer tout à fait classiques et sympathiques. Si, m’approchant, je cadre serré avec un grand angle, ça fait déjà plus impressionnant. Si je me mets au ras du sol, voilà une prolifération. Je n’ai plus qu’à y mettre un symbole fort, disons un enfant, et voilà le danger signifié.
Sur la fameuse photo de Bréhec, on a en plus une bande verte à l’horizon. C’est la mer. Mais bon : on voit ce qu’on a envie de voir, et tout ce vert, habituellement symbole de vie et d’écologie, prend ici une signification opposée.
Le problème des algues vertes : un point de vue
Généralisons : la notion de « prolifération » est bien une question de point de vue. Les orties peuvent « proliférer » dans mon jardin, mais pas le ray-grass qui constitue mon gazon. Et pourtant, lequel porte préjudice à la biodiversité ? Les mouches, les guêpes « prolifèrent ». Mais pas les jolis papillons. Les crépidules prolifèrent, mais je doute qu’on emploierait ce terme si les ormeaux venaient à grouiller sur nos côtes.
Moi qui arpente les plages de préférence de septembre à juin, je peux vous assurer qu’il n’y a aucune prolifération d’algues vertes. C’est mon « point de vue ». Je comprends celui de l’estivant qui passe son mois de vacances sur une des baies encombrées . Pour autant, ce n’est qu’un point de vue, au sens propre.
* Si vous n’êtes pas au courant, voyez la photo ici ou ici, je ne tiens pas à la publier. On y voit un enfant jouant sur une plage couverte d’algues vertes.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 28 juillet à 11:55
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