Nina Sayers ne connaît pas la sauvagerie, la passion, la sensualité. C'est une jeune fille douce mais écrasée littéralement par une mère déchue et malade, une ancienne ballerine qui n'a jamais percé. Nina elle-même est malade des frustrations de sa mère et sa chambre, celle d'une petite fille obsédée par la perfection qu'elle cherche à atteindre, est le reflet de son état mental. Les images qui ouvrent le film sont sublimes, celles d'un cauchemar récurrent. Pour être le cygne noir, Nina doit se lâcher, en finir avec cette perfection qui la cadenasse. Elle y parviendra mais au prix d'une aggravation de son étatpsychologique. C'est ce que nous donne à voir Black Swan, la déréliction d'une danseuse fragile. Les images s'entrechoquent et le spectateur se perd dans cette confusion mentale. Le corps porte les stigmates de la folie, jusqu'à se transformer progressivement en double sombre. Nina apprend à basculer, aidée en cela par sa rivale qu'elle tue ou ne tue pas. La fin est son apothéose.
Le bémol de cet opus de Darren Aronofsky, c'est parfois sa lecture limpide du mal-être psychologique. Pas de surprise de ce côté-là.
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