Il faut éliminer de votre alimentation fruits et légumes, de la pomme à la poire en passant par la fraise et tous les fruits que les agriculteurs français produisent. Pas de salade non plus , au delà des 99% d’eau le reste n’est que pesticide. Bien entendu, il en est de même pour la pomme de terre , le persil, le céleri et bien d’autres. Pas de poissons ni de viandes car entre les antibiotiques des uns et l’alimentation des autres nous courrons des risques mortels. Pas de boisson light : mieux vaut grossir avec un bon soda sucré que de prendre de l’Aspartame, vous savez ce produit qui existe depuis 30 ans et qui, accusé de tous les maux, a toujours renvoyé ses détracteurs dans leur but, à coup de contre-expertises ou d’insuffisance de sérieux des démonstrations.
Pourtant les instances sanitaires françaises, le Ministère de l’Agriculture et la Commission Européenne ont réduit à la portion congrue les produits autorisés comme pesticides dans l’agriculture. Même José Bové en convient. Les efforts sont poursuivis, parfois au détriment des agriculteurs d’ailleurs qui se retrouvent à avoir à utiliser des produits plus chers qui font que beaucoup sont amenés à vendre à perte ou à vivre sans revenu décent.
On sait que le bio est une voie, mais aujourd’hui la France est en très large déficit de production et doit importer massivement des produits bio venant de pays ou les normes de ce bio sont plus que douteuses. Bravo pour l’empreinte carbone de notre consommation alimentaire, je connais des verts et un ministre qui ne vont pas être enchantés.
Tout cela n’est pas sérieux.
Encore une fois le « principe de précaution » appliqué sur des conceptions non démontrées selon les principes scientifiques fait un mal considérable à notre société notamment dans le domaine de la santé. Le principe de précaution de Madame Bachelot pour la grippe H1N1, basé sur l’avis de quelques experts n’ayant fait qu’un travail imparfait a coûté environ 700 millions d’euros à la France. Que dire de la grippe aviaire ou de la vache folle. ? Selon le principe de précaution on n’a plus de médecine sérieuse. On n’utiliserait plus la majorité des médicaments qui soignent mais qui ont des risques d’effets secondaires. La médecine qui est basée, elle, sur le principe du bénéfice - risque donne un bel exemple de ce qu’il conviendrait de prôner. Etayées par des études sérieuses et scientifiques, les décisions ne seraient plus motivées par des sensations, des convictions individuelles fortes, des croyances quasi dogmatiques, mais par des références rassurantes et fiables. Enfin, Madame Marie-Monique MORIN, on éviterait de développer une peur, un manque de confiance, une défiance vis à vis de tout ce qui fait le corps de notre société.Cette peur est déjà tellement présente en France que notre pays est le pays dont la population est la moins optimiste d’Europe. Un fond de commerce comme le vôtre est mortifère pour une société en manque de repère comme la nôtre, et une réflexion personnelle sur vos responsabilités s’impose.