Intervenant sur une chaîne de télévision, Mamu nationale est revenue une fois de plus sur les violences subies par nos disciples d'Orphée en Belgique, qualifiant les membres de la diaspora congolaise d'aigris, de ratés, de bandits.... En fait, elle aurait pu faire un distinguo entre les « Bana Congo » et d'autres congolais de la diaspora, peu portés à la violence envers nos musiciens.
Malmenée, elle et sa protégée Meje 30, il y a de cela quelques années, par les «Bana Congo» qui ont même réussi à faire changer d'avis plusieurs danseuses de son groupe lors de leur passage en Europe, Mamu nationale s'est saisie de récents déboires de Werrason et Shungu Wembadio pour s'en prendre à tous les Congolais de l'étranger qu'elle a qualifiés d'aigris, de ratés, de bandits. Elle a oublié que de nombreux Congolais ont réussi leur vie dans les pays d'accueil et que beaucoup sont des professeurs d'université, des chercheurs, des médecins hautement qualifiés, etc. Si la colère de la célèbre chanteuse est compréhensible, parce qu'ayant déjà été elle-même victime de violence en compagnie de MJ30, elle ne peut cependant justifier la généralisation de l'opprobre qu'elle a jeté sur l'ensemble de la diaspora.
En toute chose, il faut toujours savoir faire la distinction, non seulement entre l'essentiel et l'accessoire, mais surtout entre les individus - minoritaires - qui se rendent coupables d'actes repréhensibles, et la majorité silencieuse qui reste préoccupée par son travail quotidien.
C'est ce distinguo-là que Tshala Muana n'a pas su faire.
Par ailleurs, en tirant à boulets rouges sur la diaspora congolaise, le numéro un de Dynastie Mutuashie fait fausse route.
En effet, il est clair que les Congolais constituent le groupe le plus important des spectateurs qui assistent aux concerts des nos stars en Europe et dans d'autres coins du globe terrestre.
Ayant agi sous l'effet de la colère, elle oublie aussi que les « Bana Congo » et leurs victimes finiront un jour par normaliser leurs rapports. Ce mauvais vent va passer
Au cas où ce rêve devenait une réalité, ne pourrait-elle pas craindre d'être « punie » par ceux qu'elle a traités de ratés, d'aigris ?
Nos stars se sont fait entourer de «porte paroles» et autres membres de cellule de communication. Ces messieurs ont l'obligation de les aider à mieux faire passer leurs messages auprès de l'opinion.
En principe, elles devraient se concerter avec leurs communicateurs avant d'effectuer des sorties médiatiques. Qui a donc poussé notre cantatrice à gronder la diaspora? A-t-elle agi d'elle-même ? Telles sont les questions que se posent plusieurs téléspectateurs.
Werrason, Shungu Wembadio, JB Mpiana, Manda Chante..., eux aussi indexés par la diaspora , ces dernières années font encore jusqu'ici preuve de retenue.
Tshala Muana devrait suivre leur exemple.