Le vent t'emportera - Jean-Marc SOUVIRA

Par Wakinasimba

Fleuve Noir, 12 mai 2010, 427 pages

Résumé de l'éditeur :

Août 2003.
Le cauchemar recommence. Trois femmes retrouvées à leur domicile parisien, entravées, le visage lacéré à coups de miroirs brisés. Sur leurs corps nus, un morceau de papier reprenant une phrase de l'Ecclésiaste. Trois meurtres en tout point identiques à une autre série remontant à quelques mois. Mais dont l'auteur a déjà été arrêté...

Erreur judiciaire, mimétisme, complot ? Dans la touffeur de la canicule d'août 2003, les pistes s'ouvrent et se referment.

Un élément, quelque part, a forcément échappé aux policiers. Une évidence juste là, sous leurs yeux, de l'autre côté du miroir...

Mon avis :

Devant l'avis enthousiaste de Gérard Collard et de ses clients, je ne pouvais que lire ce polar chaudement et maintes fois recommandé.

Oui, certe, le récit et mené tambour battant, sans temps mort.

Oui, certe, on croit deviner qui est le meurtrier, et puis finalement non ; une autre piste, on pense que l'on sait, et puis non...

Le "tueur" n'est pas parfait et commet des erreurs (ça nous change des polars américains où tout est si bien ficelé).

Tout ceci dans la chaleur de la canicule 2003 qui rend tout le monde électrique.

Mais :

L'auteur est certainement un très bon policier lui-même, et ce roman, au demeurant fort bien mené, le prouve : que d'inventions rocambolesques mais plausibles. En revanche, son style a encore des lacunes et, en refermant le livre, j'en sent encore les lourdeurs.

Et puis le "tueur" que tout le monde recherche à des maux de tête infernaux, ce qui a réveillé les miens (je sais, je pousse un peu, là).

Un auteur qui a toutefois su créer une ambiance particulière dans ce roman, ce que j'apprécie fort.

Ne chercher pas d'explications sur le titre pendant votre lecture, elle se trouve dans les derniers mots du roman.

Au final, un livre à lire pour son intrigue plus que pour son style.

L'image que je retiendrai :

Et bien, les maux de tête du coupable, justement, si bien décrits, on aurait dit moi en pleine crise....