Le monde continue à retenir son souffle au sujet de la centrale nucléaire de Fukushima. Aux dernières nouvelles, les autorités tentent toujours par tous les moyens de refroidir les installations dont les systèmes principaux et secondaires sont hors service. Nul doute que les marchés évolueront au gré des nouvelles en provenance du Japon, même si elles se font plus rares à l'approche de la soirée (il est 16h30 à Tokyo quand il est 8h30 à Paris). Le CAC 40 est, en tout cas, dans le vert au cours des premiers échanges, notamment grâce à une baisse plus modérée que redouté des indices asiatiques L'actualité macroéconomique du jour sera dominée par une batterie d'indicateurs aux Etats-Unis, notamment l'inflation, l'emploi hebdomadaire et la production industrielle. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
WALL STREET
Wall Street a clôturé sur un nouveau repli marqué hier, pénalisé par les craintes de détérioration supplémentaire de la situation au Japon. Les mauvaises statistiques du jour, relatives à l'inflation et à l'immobilier aux Etats-Unis, n'ont guère apporté plus de soutien aux indices. Le baril de pétrole est en revanche parvenu à rebondir timidement sur le Nymex après la publication d'un rapport hebdomadaire pétrolier meilleur que prévu outre-Atlantique. Le DJIA cède finalement 2,04% à 11.613 pts, tandis que le Nasdaq Composite perd 1,89% à 2.617 pts.
ECO ET DEVISES
Le programme du jour est chargé, et sera exclusivement américain. Ainsi aux Etats-Unis, il faudra suivre à 13h30 l'indice des prix à la consommation de février (consensus +0,4% m/m ; +2% y/y) et les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 388.000 demandes nouvelles, 3,75 millions de demandes continues). A 14h15, place à la production industrielle et à l'utilisation des capacités de février (consensus +0,6% et 76,5%), avant à 15h00 l'indice des indicateurs avancés de février (consensus +0,9%) et l'indice de la Fed de Philadelphie pour mars (consensus 28,8).
Sur le marché des changes, l'Euro a reculé légèrement à 1,3923 Dollar. Sur le front pétrolier, le Brent de Mer du Nord, qui vient de changer d'échéance, se traite 110,50 Dollars le baril, alors que le brut américain WTI se négocie à 99,18$, pour les contrats de mai. L'once d'or ne profite guère de l'instabilité générale, en reculant à 1.393$.
VALEURS A SUIVRE
* Crédit Agricole : l'établissement présente ce matin à la communauté financière ses ambitions à l'horizon 2014, concentrées dans un document dévoilé à 7h00, avant d'être détaillées en matinée. La banque verte signale qu'elle est, à ce titre, la première banque française à dévoiler un plan stratégique intégrant les nouvelles règles prudentielles du référentiel comptable dit "Bâle III". Le plan a été baptisé "Engagement 2014". Le groupe Crédit Agricole, c'est-à-dire l'entité cotée en bourse Crédit Agricole SA et toutes les caisses locales, vise un produit net bancaire 2014 supérieur à 40 Milliards d'Euros, un résultat net part du groupe de 9 à 10 MdsE et un ratio de solvabilité "Common Equity Tier 1" dépassant 12% (contre 8,8% fin 2010). Sur la seule entité cotée, le PNB devrait dépasser 25 MdsE, le coefficient d'exploitation ressortir inférieur à 60%, le bénéfice net part du groupe atteindre 6 à 7 MdsE et le ratio "Common Equity Tier 1" dépasser 8,75% à l'échéance 2014. La banque prévoit en outre de distribuer à ses actionnaires environ 35% de ses résultats dès cette année, avec versement en numéraire. Le management confirme que la société n'aura pas besoin de recourir à l'augmentation de capital pour se conformer aux nouvelles exigences réglementaires. "Engagement 2014 constitue la première étape du projet de groupe à long terme, présenté le 15 décembre dernier et qui prend appui sur des principes d'action structurants : affirmer notre identité et nos valeurs de proximité, jouer Groupe, être ambitieux et conquérant, sécuriser notre développement et délivrer une rentabilité saine et durable", souligne le management qui entend faire de son établissement "la référence en Europe de la Banque universelle de proximité". Le Crédit Agricole entend, sur la période 2011/2014, "stimuler la croissance organique" via la banque de proximité, mais aussi le développement des métiers de gestion et d'épargne ou une croissance plus sélective de la banque de financement et d'investissement. En outre, la banque veut améliorer la collaboration entre ses métiers et utiliser "l'effet groupe".
* Lagardère : compte tenu de l'ampleur de la catastrophe survenue au Japon et de l'extrême volatilité des marchés qui en découle, le groupe a décidé de différer le calendrier de l'introduction en bourse de sa participation dans Canal+ France. Lagardère réaffirme sa totale volonté de céder prochainement sa participation, dans le meilleur intérêt de ses actionnaires.
* Aéroports de Paris : en février 2011, le trafic d'ADP a augmenté de 5,9% par rapport au mois de février 2010, avec 5,8 millions de passagers accueillis, dont 4,0 millions à Paris-Charles de Gaulle (+4,6%) et 1,8 million à Paris-Orly (+8,8%). Le trafic de ce mois est impacté favorablement par les congés d'hiver (regroupés sur le seul mois de février). En revanche, des troubles géopolitiques ont affecté les faisceaux Moyen-Orient et Afrique mais ont été partiellement compensés par des reports vers des destinations européennes. Le groupe rappelle enfin que le mois de février 2010 avait été marqué par une grève des contrôleurs aériens ayant touché plus fortement Paris-Orly. Sur les deux premiers mois de l'année 2011, le trafic de passagers croît de 5,7% comparé à la même période de l'année précédente. Le nombre de passagers en correspondance augmente de 4,6%, portant le taux de correspondance à 24,9% contre 25,1%.
* Stallergènes : le chiffre d'affaires 2010 s'établit à 216,3 Millions d'Euros. Il fait ressortir une hausse de 12%, essentiellement portée par la voie sublinguale. Du fait d'une baisse temporaire de l'investissement en R&D (19,1% du CA contre 24% l'exercice précédent), ce bon niveau d'activité a eu un impact immédiat sur les résultats. La marge opérationnelle progresse fortement (+ 420 points à 20,9%, soit 45,2 ME). Le résultat net est en croissance +39% à 30,8 ME, dégageant une marge nette de 14,2% (11,5% en 2009). Il est cependant au-dessous des attentes du consensus des analystes interrogé par Bloomberg, qui visaient 33,4 ME de bénéfice net, tandis que le résultat opérationnel moyen était projeté à 45,7 ME. Confiant dans les perspectives de développement du groupe et fidèle à sa politique, le Conseil d'Administration proposera à l'Assemblée Générale qui se tiendra le 27 mai 2011 la distribution d'un dividende de 0,75 Euro par action, en hausse de 36% par rapport à l'exercice précédent. Pour 2011, le groupe anticipe "raisonnablement" un ralentissement de la croissance (5 à 7%) en raison de la baisse des nouveaux traitements constatée après la saison pollinique 2010 et de l'impact en année pleine du rabais réglementaire en Allemagne. En revanche, une progression maîtrisée des coûts devrait permettre un maintien du taux de marge opérationnelle à un niveau proche de 20%. D'autre part, la conclusion d'un partenariat aux USA en 2011 sera probablement retardée, car elle nécessite un accord préalable avec la FDA, espéré avant l'été, sur le contenu du dossier Oralair.
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