Si possible, le mien. Sauf qu’il faut quand même avoir une boîte de poudre en stock, sait-on jamais : des compléments nécessaires, une pointe de fièvre, une fiesta du samedi soir…
Le petit bib « Evolution » est d’ailleurs le seul achat de bébé que j’ai fait en France à Noel, avec un flacon de Liniment qui sent bon le sud et l’huile d’olive et m’évitera de changer Xiao Baitu à la lingette. Peu tentée par l’allaitement au départ, je m’y suis mise pour Minikate, convaincue par mes copines locales « parce que tu comprends on est en Chine, on ne sait jamais, les anticorps, la qualité du lait, blabla blablabla ». Tout ceci étant intervenu avant le scandale du lait contaminé et contrefait ; il va sans dire qu’aujourd’hui je ne me poserais même plus la question. Par chance j’ai adoré allaiter en plus de trouver cela très pratique, pour les voyages notamment, mais Minikate a toujours été en « régime mixte » et c’était une très bonne solution. A reproduire puisqu’elle permet de faire participer le papa de temps en temps, de continuer à avoir une vie en dehors des « tétées » (j’abhorre ce mot) et d’éviter le sevrage difficile notamment. Elle n’a pas fait ses nuits plus tôt pour autant, contrairement à ce que l’on m’avait promis, mais c’est une autre histoire.
Me voici donc à la recherche d’une marque de lait : fabriqué par un labo étranger (non-chinois), reconnu, d’un niveau de prix correct et facilement trouvable partout, notamment en France cet été. Enfamil et Nan sont utilisés à la maternité ; Minikate prenait de l’Enfamil/Enfapro et cela lui a toujours convenu, et après avoir bossé longtemps chez le concurrent, y compris en alimentation infantile, j’ai toujours du mal à acheter Nestlé (sauf pour les pots de crème au chocolat mais c’est une autre histoire aussi). Ma décision prise, je fonce au supermarché du coin. Enfamil Mei you*. A celui du coin suivant. Mei you non plus. A la place de jolies étiquettes, qui m’expliquent que le produit est « out of stock ». Et ce n’est pas la seule marque ; le linéaire est quasi vide, mis à part pour les marques que je ne connais pas. En creusant un peu (au moins jusqu’à la porte de ma chambre pour y récupérer le journal du jour) on a confirmation que le phénomène n’est pas récent : les chinois « mainland » affolés par les récents scandales viennent de plus en plus systématiquement s’approvisionner à Hong Kong et Macau (on les comprend), d’où ruptures de stock systématiques et envolée des prix, notamment au moment du nouvel an chinois. D’après le South China Morning Post d’hier l’Enfamil 1er âge était à 93% de taux de rupture en décembre 2010 pour 64% en février 2011, avec une hausse de prix de plus de 8% sur la même période. Nestlé fait mieux : « seulement » 36% de rupture en février pour 9% en décembre, et maintien du prix, c’est d’ailleurs la seule marque dans ce cas. Similac se trouve plus facilement aussi, mais je ne connais pas cette marque. Je vais continuer ma tournée, étant entendu que je souhaite moi aussi faire mon stock à HK avant de rentrer et je vous tiens au courant. Natachatte, je finirai peut-être même par acheter Nestlé !
* mei you : il n’y en a pas
NB : Pour les fidèles et les quelques zhommes qui viennent souvent ici no panic, la « ligne éditoriale » de ce blog de va pas changer au rythme de mes montées de lait, je suis à première à ne pas supporter les filles qui parlent un peu trop de leurs enfants (parfois même juste un peu, surtout si ce n’est pas du tout le sujet), et pire, prononcent en public le mot « tétées ». Sauf si c’est pour raconter une blague un peu lourde qui nous fera toutes partir d’un rire gras au milieu du business lunch.
On continuera à causer fille, Chine, bouquins, paillettes, sac à main, voyages et tout ce qui a fait ce blog jusqu’ici. Mais à circonstances exceptionnelles attitude exceptionnelle, tant que je serai à HK on risque de causer un peu layette, parce que j’ai encore plein de choses à dire et que ça me fait plaisir.