"Urbandive" plonge au coeur de la cité

Publié le 16 mars 2011 par Bordeaux7

Rythme techno, caméra plongeante et surtout immersion dans les rues en trois dimensions, voilà comment le groupe PagesJaunes implanté à Eysines, veut vendre aux Bordelais sa nouvelle trouvaille baptisée Urbandive.

Pour l’heure, seule la ville de Paris est en phase d’essai. Les succès rencontrés amènent aujourd’hui le groupe à s’orienter sur d’autres villes, dont celle de Bordeaux, pour développer son nouveau programme. Seul problème, le groupe français est à la traîne vis-à-vis du géant américain Google. Tout le monde a déjà en tête l’application Streetview (dans Google Maps) qui permet de visualiser un endroit donné et de repérer les enseignes alentours. Mais selon Pascal Thomas, responsable marketing du pôle internet du groupe Pagesjaunes, ce projet Urbandive diffère à coup sûr de son concurrent. « Ce produit est nouveau. On sera déjà en 3D et on proposera des visites virtuelles différentes » assure-t-il. A terme, la cartographie sera plus dynamique et complétée par de nombreux services. Par exemple, l’internaute pourra « plonger » dans les rues de Bordeaux, s’arrêter devant un hôtel, y pénétrer, faire une réservation, voire même payer sa chambre. En matière de publicité, cœur de l’activité du groupe, la stratégie reste la même sur Urbandive. « Plus vous allez payer, plus vous allez gagner en visibilité» assure Pascal Thomas. En clair, certaines enseignes commerciales, si elles y mettent le prix, seront plus facilement repérables. Mais tout le monde pourra apparaître gratuitement à condition d’être immatriculé au registre du commerce.

Confidentialité et Images

Inutile de dire que les établissements se présenteront sous leur meilleur jour et porteront une attention toute particulière à leur image virtuelle. Côté vie privée, le groupe assure qu’elle sera strictement respectée. « Tous les visages ainsi que les plaques d’immatriculation seront floutés ». Mais c’est du côté du droit à l’image que le bât blesse. Certains monuments culturels bordelais pourraient même être interdits de représentation, à l’instar des monuments Parisiens. « On doit flouter la pyramide du Louvres ! » regrette Pascal Thomas. Du côté de la mairie de Bordeaux, on assure travailler en étroite collaboration avec le groupe PagesJaunes pour l’élaboration de ce projet. D’ailleurs, l’imbroglio judiciaire parisien n’a même pas effleuré l’esprit des services concernés. « Nous trouvons intéressant ce procédé où l’on pourra mettre des commentaires historiques et patrimoniaux sur les cartes ; c’est l’équivalent d’un guide virtuel », souligne Marie-Laure Hubert-Nasser, directrice de la communication de la ville de Bordeaux. « Cela peut mettre en avant notre ville et cela ne peut être qu’un outil positif ». Lancement de l’application Urbandive fin avril. •
Yannick Laborde

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