Dans l’histoire sombre de La Rochelle, s’impose le tragique épisode du siège... Nous sommes au début du XVII° siècle. Qui se souvient du nom de Mervault ? Et pourtant, grâce au témoignage précis de ce journaliste, nous tenons un précieux journal événementiel. Il est bon, pour un esprit libre et frondeur de flâner dans les rues d’une ville dont se perçoit à la fois la prospérité et la farouche indépendance. Au cœur du marché, sur le port, dans les ruelles et devant les échoppes, les échanges vont bon train, et la voie huguenote trouve sa libre expression.
Méfions-nous de ces moments d’euphorie. Le bouillonnant Mervault s’amuse à regarder les grimaçants macarons huguenots de la vieille bâtisse place des Petits Bancs, sans songer que l’Edit de Nantes a ramené un ordre précaire dans le royaume. Conseillé par le cardinal de Richelieu, Louis XIII se méfie de cette ville rebelle, qu’il sait sous influence anglaise. Pour assurer ses arrières, il donne l’ordre à Richelieu de faire plier « le bastion protestant ». Commence alors le siège de La Rochelle... Nous sommes en plein XVII°. La suite demain.